Face à un marché complexe, les brasseurs font face à une hausse de leur coût de revient, qu'ils n'ont pas répercutée sur leurs prix de vente.
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C’est le résultat d’un enquête réalisée par le syndicat professionnel Brasseurs de France et la Confédération des petites et moyennes entreprises, réalisée entre le 11 avril et le 3 mai derniers.
Brasseurs de France tire la sonnette d’alarme: « nos entreprises sont en difficulté ». Le marché accuse une baisse de 3 à 5% pour le premier trimestre par rapport à 2022, tandis que les brasseurs font face à une hausse de leur coût de revient, de 10% pour deux entreprises sur 3 et jusqu’à +50% pour certaines. « Les prix des intrants, des emballages, des matières premières, du transport et de l’énergie demeurent à des niveaux élevés », constate le syndicat, qui souligne que 30% des brasseries n’ont pas répercuté cette hausse sur leur prix de vente, et 61% ne l’ont fait que partiellement. Un manque à gagner qui pénalise la trésorerie, en baisse pour 70% des entreprises par rapport au semestre précédent. Le syndicat, qui représente plus de 98% de la production française et compte parmi ses membres 96% de TPE/PME, invite à « prendre en compte la réalité économique d’entreprises qui représentent un fleuron de l’agroalimentaire français, un acteur fort de notre souveraineté alimentaire et industrielle ».
Mai 2023