Les industriels veillent aussi à réduire le sel. « Le pain apporte 25 % du sel que l'on consomme par jour ! Nous avons donc travaillé sur sa réduction et sur l'augmentation des fibres pour répondre au PNNS, avec pour défi de ne pas donner le sentiment aux consommateurs d'avoir transformé le pain en "pain spécial" », ajoute Vincent Lafaye.
Nous remarquons aussi de la part des industriels une réflexion sur les protéines, qui soulève des interrogations sur notre futur et les ressources de la planète. » Et se traduit par le désir de mieux manger, les consommateurs souhaitant privilégier les produits naturels.
Une attention particulière est portée par les acteurs du marché à l'apparition du « flexitarisme », qui, selon le sondage Opinionway*, aurait le vent en poupe auprès des non-végétariens, puisque 27 % d'entre eux seraient prêts à le devenir. Les adeptes de ce mouvement font le choix de consommer moins de viande, mais de meilleure qualité, un peu plus chère, certes, mais produite par des producteurs engagés. Un mode d'alimentation qui repose aussi sur une conviction environnementale et une approche éthiquement et écologiquement responsable.
Quant aux fruits et légumes, ils sont, selon les sondages, de plus en plus prisés dans cette recherche d'une alimentation équilibrée. Même dans le cadre d'une consommation sur le pouce.
Pour Isabelle Guimard, directrice de Labor Action, cabinet de conseil et d'études pour l'industrie alimentaire et la restauration, « la diversification alimentaire fait l'objet de beaucoup de communication pour inciter à consommer davantage de légumes. S'agit-il d'une évolution radicale ? Une chose est sûre : il faudra progressivement apporter des solutions faisant apparaître la notion de plaisir.
Car manger, c'est du plaisir et de la convivialité ! » Depuis déjà quinze ans, des messages nutritionnels recommandent de manger des légumes, et pourtant... « Des projets voient le jour, et ne demandent qu'à être développés. Comme celui de la Roche-sur-Yon, où le conseil général a monté une école qui produit des légumes découpés, nettoyés, pelés, râpés..., dans des emballages simples adaptés au snacking », raconte Vincent Lafaye. Encore un axe de développement à fort potentiel !