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Une réussite qui, dans la recomposition actuelle du marché, dégage deux modèles : l'un « historique », qui met en relation clients et restaurateurs, à l'instar d'AlloResto, ses 500 000 clients en France et ses 3 500 restaurants partenaires ; l'autre, promu par les nouveaux entrants, y ajoutant un système abouti de livraison, moyennant une commission supérieure sur les commandes (25 à 30 %, contre 12 % pour AlloResto).
Dans un cas comme dans l'autre, au moment de faire les comptes, le résultat est souvent le même pour les restaurateurs : ce n'est pas avec la livraison à domicile qu'ils soignent leurs marges. Ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait pas d'intérêt à le faire.
Aurélien Gandré, fondateur d'Upper Burger, une enseigne bordelaise de burgers premium, a été contacté début 2015 par la société Uber pour tester, le temps d'une opération de promotion, la livraison de nourriture via ses chauffeurs VTC. Un coup d'essai réalisé en mai dernier, avec des frais de livraison gratuits, qui l'a vite convaincu : « 12 000 connexions ont été enregistrées en deux heures. Nous avions prévu une centaine de menus, nous avons été débordés d'entrée en cuisine ! » Le restaurateur s'est donc lancé dans la recherche d'un partenaire, et travaille depuis trois mois avec Take Eat Easy et ses livreurs à bicyclette.
Son retour : un rythme de vente additionnel augmentant ses revenus de 15 %, sur des temps complémentaires de l'activité de son restaurant en dur, des charges réparties sur un volume d'affaires plus important... Mais pas seulement. « Il y a tout un travail sur la notoriété de l'enseigne, à Bordeaux et dans ses environs, qui est assuré par Take Eat Easy, précise-t-il. C'est un apport très intéressant, car il fait connaître notre offre avec des moyens de communication importants, et nous amène de nouveaux clients. Le choix du partenaire ne doit donc pas être pris à la légère : c'est aussi votre image que vous lui confiez. »