Néorestauration : Vous êtes dans un état d’esprit de reconstruction…
Néorestauration : Comment va se dérouler le congrès ?
Roland Heguy : Nous allons mettre la qualité alimentaire et le développement durable au centre de nos préoccupations. Enormément de personnalités politiques et territoriales sont attendues. Les ateliers thématiques prendront en compte les attentes du moment, et notamment la réforme des normes hôtelières, en accord avec Atout France, ou la distribution automatique. Des architectes interviendront pour parler de l’aménagement des chambres.
Le sociologue Dominique Wolton viendra expliquer pourquoi l’alcool dans les CHR est systématiquement stigmatisé, alors qu’il ne représente que 15 % de la consommation globale, les 85 % restants étant consommés à la maison ou dans la rue. Autre point important, la formation professionnelle et notre campagne «l’avenir se construit ici ».
Néorestauration : A l’heure ou la TVA est qualifiée de niche fiscale, quelles actions souhaitez-vous mettre en place pour alerter les pouvoirs publics sur l’importance du maintien de ce taux réduit ?
Roland Héguy : Nous accueillons, en septembre les journées parlementaires du parti socialiste à Pau et juste après, celles de l’UMP, à Biarritz. L’Umih a été reçue par un groupe de sénateurs, mardi dernier, auquel nous avons remis un rapport sur la TVA. De cet échange ressortait qu’aucun français ne savait que nous achetions à un taux de TVA de 5,5% des produits que nous revendions à 19,6%. Nous avons donc décidé d’équiper chacun des restaurants recevant les parlementaires lors de ces journées avec des ronds de serviette estampillés « l’Umih vous souhaite bon appétit. La restauration n’est pas une niche fiscale ». Il nous faut vraiment renforcer la communication à ce sujet.
Néorestauration : Vous allez plus loin, en demandant la pérennité du contrat d’avenir, qui doit normalement prendre fin en 2012.
Roland Heguy : La profession ne peut pas s’engager aussi fort sur l’emploi ou le social, et vivre avec cette épée de Damoclès sur la tête. On ne peut pas imaginer qu’à tout moment on puisse nous retirer cette TVA. Il doit y avoir un vrai accord de confiance avec l’état. On ne peut pas dire à un restaurateur d’investir massivement tout en laissant planer le spectre du retour de la TVA à 19,6. Je reste néanmoins très optimiste : au terme des trois ans du contrat d’avenir, nous aurons rempli le notre.