Est-ce le printemps qui donne à tous cette envie frénétique de dévoiler les charmes de notre gastronomie ? Oublié le Bocuse d'Or norvégien, vive la France, pays de la bonne chère, peuchère ! Chacun à leur tour, les membres du gouvernement y vont de leur refrain, plutôt agréable à entendre, d'ailleurs ; le secrétaire d'État chargé du Commerce extérieur d'abord, qui, avec Alain Ducasse et Goût de France/Good France, rappelle aux touristes du monde entier toute l'appétence d'un dîner à la française ; le président de la République, ensuite, qui compte faire découvrir les produits gastronomiques nationaux sur le Pavillon France de l'Exposition universelle. Dans la foulée, c'est la secrétaire d'État au Commerce et à la Consommation qui souligne sa volonté de donner un plus large écho à la fête de la gastronomie, qu'elle place pour l'occasion sous la houlette d'Anne Sophie Pic - original quand on sait que les femmes ne représentent que 3 % des chefs des grands restaurants ! Aux antipodes de ce grand buzz médiatique destiné à l'international, voilà que la même secrétaire d'État planche, déjà, sur la version 2 du fameux fait-maison. Alors, certes, clarifier ce label ne semble pas superflu ; mais faut-il vraiment exiger que les légumes soient épluchés et coupés sur place comme il semblerait que ce soit le cas ? Cela donnera-t-il plus de goût aux plats ? N'est-ce pas déclasser un peu facilement les légumes surgelés ? Et surtout, cela ne limite-t-il pas sérieusement l'accès au fait-maison ? Déjà, les restaurateurs éligibles n'étaient pas très tentés, là ils risquent fort de renoncer. Et de laisser le champ aux grands restaurants, les seuls à avoir la main-d'oeuvre nécessaire et la possibilité d'en répercuter le coût dans leur addition. Dommageable et réducteur...
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