L'avis de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments, préconisant de supprimer la collation du matin et la distribution du lait à l'école, a suscité des premières réactions très opposées. L'UFC-Que Choisir l'approuve, Amalthée le dénonce. Le ministère de l'Education nationale temporise.
Le jour même de la publication de l'avis de l'Afssa (mercredi 3 mars), l'association de consommateurs UFC-Que Choisir déclarait « se féliciter de cet avis, particulièrement important dans le contexte de l'augmentation de la prévalence du surpoids et de l'obésité actuellement estimée à 16 % pour les enfants en âge scolaire ». L'UFC-Que Choisir souhaite une mise en oeuvre rapide de ces recommandations, en notant « qu'il ne faudrait pas que la circulaire du ministère de l'Education, qui traduira cet avis, ait la même destinée que celle sur l'équilibre, qui n'a jamais été mise en application ».
L'UFC-Que Choisir semble aller vite en besogne. Le ministère de l'Education nationale, en effet, n'envisage pas pour l'instant de reprendre les recommandations de l'Afssa, tant du moins qu'elles n'auront pas fait l'objet d'un consensus au sein des experts de la santé publique.
De son côté, Amalthée, l'association pour le lait à l'école, a stigmatisé la faiblesse de la démonstration de l'Afssa. Elle reposerait en grande partie, affirme-t-elle, sur des données épidémiologiques déjà anciennes, partielles et limitées, et peu représentatives des habitudes alimentaires actuelles de la population française. Le conseil scientifique d'Amalthée, qui compte notamment parmi ses membres le professeur Jean-Marie Bourre, devrait rendre son propre avis, qu'il promet très critique.