Directrice générale de Subway France, Luxembourg, Belgique depuis octobre dernier, Sandra Chassan, ex-directrice marketing de l’enseigne, a mis en place l’internalisation des services de développement. Objectif : donner un nouveau coup de jeune à l’enseigne américaine, au moment où ses actionnaires envisagent de la mettre en vente.
Comment est désormais organisée l’enseigne en France ?
Jusqu’à ces derniers mois, le développement était pris en charge par des « business developers » externes qui se consacraient exclusivement à notre enseigne. Nous voulions reprendre en main notre relation avec nos franchisés. La France a été le premier pays à sauter le pas, les autres vont suivre très vite. En effet, Subway se développe uniquement à travers le modèle de la franchise. Nous exploitons en France 390 restaurants, ce qui représente un total de 270 franchisés, beaucoup d’entre eux possédant plusieurs restaurants. Nous exploitons aussi 6 restaurants au Luxembourg et 2 en Belgique. Pour reprendre la main, nous avons étoffé l’équipe avec l’arrivée d’une quinzaine de personnes sur les dernières semaines. Frédéric de Martelaere, notre dernière recrue, s’installe à la tête de l’équipe d’animation du réseau qui dénombre 8 membres. Le pôle France compte donc désormais un total de 30 collaborateurs.
La nouvelle équipe étant au complet, quels sont vos projets prioritaires ?
Nous projetons d’ouvrir cette année 25 nouveaux restaurants, et en parallèle de mettre aux normes du nouveau décor architectural une trentaine d’établissements. Ce dernier projet a été fortement ralenti avec le Covid. Nous devons maintenant passer à la vitesse supérieure, le nouveau décor datant déjà de 5 ans. L’ancien n’est plus en adéquation avec l’offre et l’image de l’enseigne qui peine alors à recruter de nouveaux clients et notamment les plus jeunes. L’année dernière, nous avons ouvert 16 établissements et réalisé un chiffre d’affaires de 201 millions d’€, en hausse de près de 22% par rapport à l’année précédente, et de 16% à périmètre comparable. Nous tablons cette année sur des performances comparables, si ce n’est meilleures.
Quelles actions mettez-vous en place pour élargir votre clientèle ?
Nous n’avons pas changé la générosité de nos recettes, ni augmenté nos prix de vente cette année, même si nous avons été contraints de le faire à deux reprises en 2022, face à la hausse du coût des matières premières et de l’énergie. Nous travaillons actuellement au lancement dès septembre d’une nouvelle offre, notamment de
snacking. Nous avons déjà initié le mouvement l’année dernière avec l’ouverture dans certains établissements de pop-up dédiés au sucré. Nos cookies y ont rencontré un franc succès. Nous constatons par ailleurs une véritable déstructuration des repas. Quand notre pic de fréquentation se situait avant le Covid entre 12 et 14 h, il est de plus en plus fréquent maintenant de servir des repas complets à 16 h et parfois jusqu’à minuit, aux côtés d’offres sucrées qui se consomment à toute heure de la journée. Notre modèle dispose de toutes les capacités pour s’adapter à ces nouveaux moments de consommation. A condition que nous accompagnions au plus près nos franchisés. L’internalisation de nos services de développement répond à ce défi.
Avril 2023