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S'inspirer de la restauration commerciale

Isabel Soubelet
S'inspirer de la restauration commerciale

compass a entrepris une réflexion pour capter les convives, qui vise l'environnement autant que le contenu de l'assiette.

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Touché de plein fouet par l'actualité économique des sociétés françaises comme des filiales de groupes internationaux dont le quotidien est jalonné par des délocalisations, des fermetures de sites industriels ou des compressions d'effectifs, le segment entreprises s'annonce très malmené. Et pourtant ? Cet environnement économique difficile et récurrent depuis plusieurs années, où il semble impossible de renouer avec une réelle croissance économique, a obligé les SRC à déployer de gros efforts. Renforcer l'attractivité de la prestation et développer toute les formes de restauration est devenu quasiment incontournable. « Donner la priorité aux clients existants en augmentant les ventes, le taux de captation et le ticket moyen s'avère un enjeu majeur. Et cela implique une offre diversifiée et qualitative », réaffirme Didier Coutte, directeur général de Compass Group France. Si le groupe n'affiche cette année qu'une modeste croissance (+ 1,3 %) (1), il a terminé sa restructuration et réussi la mise en place de sa nouvelle organisation plus compétitive. Il a aussi investi dans un gros travail pour capter les convives. Une réflexion qui va bien au-delà du contenu de l'assiette et intègre le choix de la vaisselle, le jeu des couleurs et des transparences et l'adaptation des produits. Apporter trente minutes par jour d'évasion à nos clients, telle est la devise de Robert Osterman, qui a rejoint le groupe en septembre dernier au poste de directeur adjoint des opérations. Un atout payant qui a permis de remporter les contrats de Rive Défense (1 300 c/j), de la Direction de la construction navale à Brest (1 000 c/j) ou d'Arcelor à Saint-Denis (650 c/j).

Sogeres (+ 2,7 %, + 8,9 %), dont la faible croissance s'explique en partie par la perte du contrat de la ville de Nice (22 000 c/j) et qui réalise près de 43 % de son CA en entreprises, poursuit avec vigueur ses actions. « Il est fondamental et stratégique de faire disparaître tous les signes forts qui s'attachent à la restauration collective », argumente Jean-Paul Fontan, son président. Au programme, une réflexion globale sur la mise en oeuvre, les tenues du personnel, le mobilier et l'environnement général d'un restaurant d'entreprise. Avec au final, de belles signatures comme Les Mercuriales dans le Val-d'Oise (1 500 c/j) ou le Crédit Agricole à Paris (850 c/j).

Du côté d'Elior (+ 5,2 %), on annonce une croissance supérieure à 4 % à périmètre constant avec notamment les contrats du Commissariat à l'énergie atomique à Grenoble (1 200 c/jour) et à Gif-sur-Yvette (1 200 c/jour) ou la Tour Axa Opus à La Défense (1 000 c/j). Si les aspects qualité et nutrition sont bien au coeur des développements pour fidéliser la clientèle, Elior joue aussi parfaitement son rôle d'assembleur. « La restauration rapide devient un véritable élément de notre offre, et l'introduction de marques à forte notoriété monte en puissance », souligne Pierre Von Essen, directeur général Entreprises France et distribution automatique. Appelé co-branding, ce phénomène est loin d'être anecdotique (lire encadré p. 53). En parallèle, la SRC développe aussi les services annexes à la restauration - gestion des salles de réunion, room-service, distribution automatique - générateurs de croissance.

Pour Score Groupe (+ 20,5 %, + 9,7 %), 2006 est une bonne année. Alors que le groupe réalise près de 61 % de son[…]

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