Les producteurs d'œufs n’ont jamais retrouvé leur niveau d’activité de 2019 et une grande incertitude pèse encore sur les mois à venir, en raison notamment de la flambée des coûts de l’aliment des poules pondeuses, qui a atteint + 30 % en un an et devrait se prolonger au moins jusqu’en milieu d’année. Cette augmentation historique entraîne une hausse du coût de production de plus de 1,5 centime par œuf, soit près de 30 centimes par kilogramme d'œuf entier liquide, quels que soient les modes d’élevage.
Le prix de l’aliment des poules pondeuses atteint des records
Depuis l'automne 2020, le prix des matières premières composant l’aliment des poules pondeuses flambe, provoquant une augmentation du prix de l’alimentation de plus de 30% en un an. L’indice du coût des matières premières entrant dans l’alimentation des poules pondeuses calculé par l’Institut technique de l’aviculture (ITAVI), qui fait référence dans les contrats entre les éleveurs et les entreprises, culmine depuis plusieurs mois à un niveau historiquement élevé, jamais atteint depuis 2012. Depuis le début de cette crise, à la fin de l’été 2020, l’indice ITAVI a bondi de près de 32 points, soit près de 80 € supplémentaires par tonne d’aliment. La situation ne s’inversera pas au cours des prochains mois, elle va même se dégrader, et perdurera au moins jusqu’à la mi-2022
Les prix de l'emballage, de l'énergie et du transport s'envolent
Outre le prix des œufs, d’autres hausses viennent affecter les coûts de revient des entreprises d’ovoproduits fournissant la RHD : en moyenne + 20 % pour les emballages et l’énergie, et + 10 % pour le transport. Une grande partie de ces hausses de coûts est intervenue en fin d’année 2021, après l’envoi des tarifs 2022 des entreprises qui a eu lieu en fin d’été 2021.
Le cumul de ces hausses de coûts, que la profession n’avait pas anticipé à un niveau si élevé, conjugué à une baisse d’activité liée à la Covid-19 met aujourd’hui à genoux les entreprises d’ovoproduits spécialisés en RHD. La révision urgente des prix de vente est désormais indispensable à la poursuite d’activité du secteur.