BODEGON COLONIAL a défini plusieurs plages musicales en fonction du moment de consommation.
© Photo P.GILBERT
Pour lire l’intégralité de cet article, testez gratuitement Néorestauration - édition Abonnés
Les premiers mots d'un refrain, une mélodie suffisent parfois à faire réagir au quart de tour. Try to remember, chanté par Andy Williams et c'est un célèbre café « nommé désir » qui parfume les méninges. Fermez les yeux, entrez dans ce magasin et devinez où vous êtes,bercé par les chants d'oiseaux, le bruit de la mer ou du vent ? Gagné ! C'est Nature et Découverte qui vient de vous faire vivre un moment d'évasion. Dans le premier cas, le géant de l'agroalimentaire est parvenu, pour son café Carte noire, à créer une véritable signature sonore qui véhicule son identité. Dans l'autre, l'enseigne de magasins a clairement balisé son domaine d'action.
Longtemps considérée comme simple « accessoire », voire un divertissement, la musique est devenue un formidable outil marketing dont la portée dépasse dorénavant le simple divertissement. Certaines marques l'ont bien compris et s'en servent remarquablement bien pour faire passer un message, porter leurs valeurs, voire stimuler les ventes. On parle de marketing sensoriel.
le langage de l'affectif
« La musique est un vrai langage avec son vocabulaire, ses conjugaisons et sa grammaire, qui peuvent produire des effets physiques et émotionnels forts », relève Guillaume Huret, président de Stratégic Sound, un spécialiste du design sonore. Il distingue cependant le restaurant des autres formes de commerces parce que, dit-il, c'est un univers de vente bien plus délicat et subtil, où le consommateur passe un plus long moment.
Le convive est à la recherche de plaisir dans un cadre où ses sens sont en éveil. D'où l'intérêt d'investir tous les terrains pour marquer sa différence, échapper à la « standardisation » et à l'uniformité. La qualité de l'assiette comme celle du décor sont des critères acquis, mais insuffisants pour fidéliser un client devenu zappeur. Face à une concurrence vive, se démarquer ne relève donc plus seulement de critères objectifs. L'immatériel entre en jeu à travers des valeurs telles que le service, l'atmosphère, le plaisir. « La dimension affective a des répercussions sur le ressenti du lieu et indirectement sur l'appréciation du repas », détaille Philippe Huret. à chacun d'adapter son discours selon son identité, sa thématique, son profil de client et le moment de la journée.
Pour la chaîne Les 3 Brasseurs, qui a récemment mené une réflexion sur la question[…]
Pour lire la totalité de cet article, abonnez-vous
Déjà abonné ?
Pas encore abonné ?