© Charly Deslandes/Campanile
Dans un contexte difficile, les principales chaînes et groupes de restauration hexagonaux gagnent des parts de marché en 2015. Une année où offre et concepts évoluent, pour coller aux nouvelles attentes du marché.
« Paradoxale » , « en demi-teinte », « de repositionnement », « à rebondissements »... Au moment de la décrire, les qualificatifs utilisés par les chaînes ébauchent un premier bilan contrasté de l'année 2015. Et c'est déjà une bonne surprise. Car il faut le dire, quel que soit le circuit, le contexte a laissé craindre de plus grandes difficultés encore pour la restauration commerciale. Le choc des attentats parisiens d'abord, et ses ondes répercutées sur la fréquentation de ses établissements, la difficile sortie de crise ensuite, avec un taux de chômage toujours au-dessus des 10 %, atténuaient l'optimisme suscité par une hausse annuelle de 1,7 % du pouvoir d'achat des Français l'an dernier.
Mais au moment de faire les comptes dans le secteur, c'est une note plutôt encourageante qui persiste. Certes, au global, la restauration commerciale a continué à perdre des visites en 2015 : - 0,5 % en cumul annuel par rapport à 2014, avec un total de 5,51 milliards de visites, d'après NPD Group. Certes, ce marché en contraction est aussi celui d'une offre pléthorique, concentrée souvent sur les mêmes sites, et aiguisant d'autant la concurrence. Mais l'érosion de la fréquentation est moins marquée qu'en 2014, où le secteur affichait un repli de 1,2 %. Et la dépense moyenne y reste stable, à 7,40 E tous circuits confondus. Malgré les attentats, malgré la concurrence, malgré la crise.