Sa réforme est est plus que jamais à l’ordre du jour. Renaud Dutreil, secrétaire d’Etat aux PME, au commerce, à l’artisanat, aux professions libérales et à la consommation, a présenté mercredi 27 août, lors du conseil des ministres, une communication sur l’apprentissage. Le gouvernement lance la réflexion, prélude une prochaine réforme qui vise à augmenter le nombre d'apprentis, en améliorant les conditions matérielles et pédagogiques de l'apprentissage.
Cette réflexion s’appuie sur un double constat. D’une part, les entrepreneurs éprouvent des difficultés pour recruter du personnel qualifié et trouver des repreneurs. Et celles-ci iront en s’aggravant, dans les années à venir, avec les départs massifs à la retraite. D’autre part, le dispositif de formation souffre d'une image négative.
Pour mener à bien cette réforme, le gouvernement envisage, dans un premier temps, de renouveler l’image de l’apprentissage et d'améliorer l’orientation des jeunes vers ces filières, afin qu’elles ne soient plus proposées uniquement en cas d’échec scolaire. Pour une analyse plus précise de la situation, le secrétariat d’Etat a commandé une enquête d’opinion auprès des entreprises et du grand public. Objectif : identifier les points clés d’une présentation attractive.
Mieux former et mieux intégrer
Le ministre voudrairt également prendre en compte l’aspect financier. L’apprenti devra voir ses conditions matérielles améliorées, en matière de transport, logement, conditions de rémunération… Pour cela, Renaud Dutreil préconise notamment une meilleure gestion des ressources collectées. Le rôle du formateur ne devra pas être négligé non plus. Il devra s’inscrire dans une démarche qualité. Celle-ci vise une meilleure formation des maîtres d’apprentissage et une plus grande intégration entre la formation en centre des apprentis et en entreprise, et ce, par l’instauration d’une forme de médiation pour accompagner le jeune tout au long de son parcours.
Pour le gouvernement, cette réforme, qu'il qualifie d’ambitieuse, vise à augmenter progressivement le nombre d’apprentis d’ici à la fin de la législature. Et le secrétaire d’Etat d'annoncer que les conclusions de ces réflexions seront connues avant la fin de l’année 2003.