Selon une enquête réalisée par l'institut d'études britannique Mintel, les restaurateurs ne développent pas suffisamment leur chiffre d'affaires en prenant en compte les besoins les clients qui sont au régime ou souffrent d'allergie alimentaire.
L'an dernier, le marché de la nutrition diététique était évalué à 7,2 milliards d'euros. Toutefois selon Mintel, cette évaluation ne prend pas en compte, d'une part la clientèle de chemin de fer, d'autre part, un vivier potentiel de deux millions de clients, sans compter leur entourage, qui renonce à aller au restaurant, faute d'y trouver les prestations alimentaires correspondant à leur problématique.
Ainsi, 16 % des adultes indiquent qu'ils souhaiteraient qu'on leur propose des aliments et des menus à faible teneur en matière grasse ou peu caloriques. Tandis qu'un adulte sur dix indique rechercher en priorité sur les menus des plats à faible teneur en hydrate de carbone. Par ailleurs, deux tiers des interviewés indiquent suivre un régime.
Les six millions de végétariens sont mieux pris en compte que les 20 millions de personnes au régime, allergiques ou souffrant d'intolérances diverses. Pourtant traiter les besoins de ces clients pourrait s'avérer lucratif, car trois millions d'entre eux indiquent qu'ils sont prêts à payer plus cher pour s'acheter des prestations appropriées.
Linda Hindel, analyste de la restauration chez Mintel, précise : « Il existe un énorme potentiel d'affaires grâce à ces consommateurs qui, de plus, acceptent de régler des tarifs plus élevés ». (Caterer & hotelkeeper, le 2 mars 2005)