Paris a perdu les JO 2012, notre déception est immense. Sa défaite, qui est la nôtre, est sévère. Etait-elle méritée? C'est une autre histoire, dont on ne saura sans doute jamais le fin mot, tant les règles du CIO semblent intouchables. Mais si contestables. A des années lumières des strictes obligations de transparence et d'égalité qui prévalent, par exemple, pour la passation des contrats publics, loin pourtant d'être irréprochables. Mais imagine-t-on une seule seconde le patron d'un groupe de BTP ou d'une société de restauration être reçu en catimini par des membres d'une commission d'appel d'offres à quelques heures de sa décision?
Le tourisme et l'hôtellerie-restauration de notre pays, et singulièrement de l'Ile-de-France, avaient, bien sûr, beaucoup à gagner de ces jeux olympiques. Le Boston Consulting Group ne prévoyait-il pas la création en 2012 de plus de dix mille emplois dans les hébergements marchands et dans la restauration, et de plus de 400 M€ de chiffre d'affaires supplémentaires, ainsi qu'un impact durable sur une bonne décennie.
Inutile désormais de ressasser ce manque à gagner. Pour éviter la déprime, il faut faire le deuil de ces JO et préparer un autre avenir. Un challenge encore plus essentiel pour elle attend la branche : l'introduction de la TVA à taux réduit. La donne cette fois est différente, mais elle n'est guère plus simple : la France devra convaincre la totalité des Etats-membres de l'Union européenne de soutenir sa demande, ou à défaut, de ne pas s'y opposer.
Chaque Etat acceptera-t-il d'accorder à l'un de ses pairs ce qu'il ne veut pas pour lui mais qui ne lui nuit pas? Quand souffle l'esprit européen, la réponse va de soi. Mais la solidarité fait-elle encore battre le coeur de l'Union? Réponse à l'automne.
