Parcs naturels : les activités hôtellerie-restauration surveillées

La rédaction de Néorestauration
Installer un établissement hôtelier ou un restaurant dans un parc naturel régional français implique certains engagements appréciés des clients
Propriété du ministère en charge de l'Environnement et déposée à l'Institut national de la propriété industrielle (INPI), la « marque parc » est une marque collective. Elle peut être attribuée par chacun des 44 parcs naturels régionaux de France à un produit, une prestation touristique et un savoir-faire élaborés dans une logique de développement durable. Comme les autres parcs français, celui de la Haute Vallée de Chevreuse (78) accorde l'usage de sa marque à des prestations de restauration, d'hébergements et d'accompagnements proposées sur son territoire. Cette démarche demande de la part des professionnels - hôteliers et restaurateurs- des engagements forts et dans un premier temps des investissements. Mais avec un retour non négligeable dans le cadre de pratiques éco-responsables simples. Pour aller encore plus loin, la Fédération des parcs naturels régionaux de France a créé la marque (restée très confidentielle jusqu'à maintenant) « Hôtels au naturel ». En 2006, 19 établissements hôteliers installés sur 8 des 44 parcs du territoire français, l'avaient reçue. Économies d'énergies, recours à des énergies renouvelables, éco-constructions, réduction et valorisation des déchets... Toutes ces actions sont fortement approuvées.

Une démarche volontaire et fructueuse
Comme le rappelle Marion Thioux, chargée d'étude développement économique au Parc régional de la Haute Vallée de Chevreuse, « c'est une démarche volontaire du restaurateur. La marque ne recense pas des critères de qualité mais des critères de développement durable. » Céline et Camel Saïdi, qui ont travaillé 14 ans dans la restauration déjà sur le site, ont repris à 40 km de Paris un ancien relais de poste du XIXe siècle en pierre meulière, typique de la région. Situé au cœur de la Haute Vallée de Chevreuse, les propriétaires ont pleinement joué l'atout vert. Ampoules à basse consommation d'énergie, détecteurs de présence dans les parties communes, lampadaires se déclenchant en fonction de l'intensité lumineuse de la lune, régulation du chauffage en fonction de la température extérieure grâce à une sonde thermique,  permettent de réaliser des économies d'énergie. Une attention particulière a été portée sur les consommations d'eau : les eaux de pluie sont récupérées pour arroser le jardin et remplir la centrale vapeur pour le repassage, les serviettes sont lavées à la demande et non systématiquement, des mitigeurs ont été posés sur l'ensemble des lavabos et des douches. Sans compter le tri des déchets et la mise en place de la station d'épuration autonome (coût : 36 000 €) obligatoire sur le site. « Au départ nous avons dû argumenter nos choix auprès de notre clientèle d'habitués. Maintenant, ils sont sensibilisés. Nous avons progressivement supprimé les portions individuelles pour les produits alimentaires et nous travaillons beaucoup avec les producteurs locaux », souligne Céline Saïdi. Au quotidien, les charges pour les propriétaires sont moins élevées, à l'exception du chauffage qui est encore au fuel. Mais un projet est à l'étude pour utiliser des énergies renouvelables. Cette démarche a permis à l'hôtel de la Chapelle de recevoir en 2005 la mention spéciale des Eco-Trophées (concours dédié aux entreprises du Parc). Nul doute que la clientèle d'affaires parisienne comme les Anglais, les Belges et les Allemands qui fréquentent l'établissement y trouvent leur compte.

Isabel Soubelet    


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