Par le docteur Claude Plassard - Président du réseau gérontologique de la Haute Côte d'Or et modérateur du colloque.
"En 1906, Aloïs Alzheimer a réalisé la première description de la maladie neuro-dégénérative d'Alzheimer. Un million de personnes sont victimes de maladies démentielles en France, dont deux tiers sont atteintes de la maladie d'Alzheimer. Un tiers de ces personnes sont placées en institution, alors que les deux tiers vivent à domicile.
Dans les 10 000 institutions françaises, les deux tiers des résidents présentent des troubles cognitifs. La moitié d'entre eux souffrent d'une démence grave.
La maladie d'Alzheimer, essentiellement liée à l'âge, engendre des troubles de la mémoire, associés à d'autres troubles (langage, habilités, reconnaissance) qui vont entraîner des modifications de l'intelligence, du jugement, du raisonnement, ayant des répercussions sur l'activité quotidienne. Elle est à l'origine de comportements variés comme l'agressivité, l'apathie, des délires et hallucinations, la déambulation et des risques de fugue, mais reste incurable.
Cette maladie évolue très lentement et les symptômes, notamment les troubles nutritionnels, ne vont qu'en s'aggravant. Le lien entre l'amaigrissement et la maladie d'Alzheimer a très tôt été mis en évidence par Aloïs Alzheimer."