Le 24 avril dernier, le tribunal d'Evry a ouvert une procédure de redressement judiciaire à l'encontre de Normapro, qui s'était déclarée en cessation de paiement le 22 avril. Le jugement a prononcé une période d'observation d'une durée de six mois, qui expirera le 24 octobre prochain. L'administrateur judiciaire, Me Avezou, est chargé d'assister Normapro pour tous les actes concernant la gestion de l'entreprise. Contactés vendredi 6 et mardi 10 juin, les dirigeants de Normapro n'étaient pas joignables.
Numéro 10 français de la restauration collective, avec un chiffre d'affaires estimé en 2002 à 36,757 millions d'euros (en progression de 6,4 %), Normapro exerce un métier spécifique : l'approvisionnement en denrées alimentaires, selon une approche originale. La collectivité cliente choisit entre différents types de menus proposés par l'entreprise et reçoit ensuite, via ses plates-formes ou son réseau de fournisseurs, les quantités d'ingrédients correspondant au nombre de repas à préparer.
Créée en 1996, la société Normapro avait été acquise en 1998 par Compass Group France, qui l'avait recédée en 2001 à ses salariés, aujourd'hui actionnaires à 100 % de son capital de 1,185 million d'euros. Bernard Calonge, ex-numéro 2 d'Eurest France, et Philippe Mitreau sont respectivement président du conseil d'administration et directeur général de Normapro.
Au cours des exercices 2000 et 2001 (les deux derniers publiés, clos le 30 septembre), Normapro avait dégagé un résultat d'exploitation et un résultat courant avant impôt négatifs, et affiché également une trésorerie négative. L'un des paris de ses dirigeants actionnaires était de sortir du rouge les comptes de l'entreprise cette année.
jfvuillerme@neorestauration.com
