Répondant le mercredi 9 juin à l'Assemblée nationale à une question du député UMP du Vaucluse Thierry Mariani, Nicolas Sarkozy, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Industrie, a, pour la première fois devant le Parlement, explicitement « conditionné cette prime à l'emploi (NDLR : que constitue le plan d'allégement des charges sociales sur dix-huit mois) à l'augmentation des bas salaires dans la restauration ». Le ministre a affirmé « qu'il y a 70 000 emplois dans la restauration qui ne sont pas pourvus, parce que les salaires sont trop bas, du fait de l'existence du Smic hôtelier ». Selon l'AFP, Nicolas Sarkozy a précisé les engagements qu'il attend des restaurateurs dans une lettre adressée lundi 7 juin au président de l'Umih, André Daguin.
Cette « revalorisation des bas salaires » demandée par Nicolas Sarkozy devrait passer par une mise à jour des minimas de la grille des salaires de la convention collective de la branche hôtels-cafés-restaurants. Ce qui supposerait donc le retour officiel des partenaires sociaux à la table des négociations, et la signature d'un accord d'ici à l'été (lire la rubrique Evénéments de Néorestauration, juin 2004/N° 410).