Lors du grand rassemblement annuel de son organisation au Bourget (Seine-Saint-Denis) qui réunissait du vendredi 25 au lundi 28 mars plusieurs dizaines de milliers de musulmans, Fouad Aloui, le secrétaire général de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) a déclaré que la liberté de conscience, la liberté de pratiquer le culte de son choix, la liberté et l'égalité en droit des citoyens qui sont, selon lui, les « trois idées importantes et capitales » de la loi de 1905 sur la laïcité, n'étaient plus assurées dans un certain nombre de situations vécues par les musulmans. Et notamment, déclarait-il « quand on prive les enfants du droit de manger dans les cantines scolaires, conformément à leurs convictions religieuses ».
Cette déclaration de Fouad Aloui fait suite à celle similaire et récente d'un autre haut responsable musulman, le très modéré Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris et président du Conseil français du culte musulman (CFCM). Ces deux prises de position ne seront sans doute pas sans effet sur l'attitude à venir des familles à l'égard de la restauration scolaire. Les communes devront s'attendre à une plus forte pression de leur part à la rentrée 2005-2006 pour demander l'introduction de la viande halal dans les repas de la cantine.