L'enjeu est là, dans la santé comme dans les autres secteurs de la restauration collective : garantir à moindres frais le plaisir de la cuisine, offrir la fameuse « expérience consommateur ».
« Pour inciter les gens à déjeuner au restaurant d'entreprise, il est primordial de rendre l'expérience agréable et de créer du lien social, souligne le directeur général de Sodexo. Outre l'environnement, il y a bien sûr ce qui est consommé. Le choix, la liberté, les saveurs, la diversité... » Pour garder son public, la réponse la plus prisée a été l'introduction d'une offre de restauration alternative. Une solution efficace car la légère érosion de la fréquentation a été compensée par le développement de concepts de restauration rapide et des ventes annexes avec des amplitudes horaires plus larges. « Nous allons jouer sur le taux de captation des salariés qui sont sur leur lieu de travail, note Pierre Von Essen, dirigeant d'Elior Restauration Entreprises. Aujourd'hui, nous enregistrons un taux de l'ordre de 60 % qui, avec la crise, a tendance à progresser. » L'objectif est de faire entrer dans l'entreprise une offre pour ceux qui se rendent habituellement dans des brasseries ou des boulangeries. Cette solution a eu un effet dynamique, puisque le ticket moyen a augmenté de manière significative.
