MARC GRANDMOUGIN /RFE
© DR
Réunis le 23 mars dernier en assemblée générale au Groupama Stadium de Lyon, les membres du réseau Resto France Experts ont débattu notamment de la formation et la fin du plastique. Débriefing avec son président Marc Grandmougin.
Quel bilan tirez-vous de l’année écoulée et quels sont vos projets pour ce nouveau mandat?
2022 a été une très bonne année pour Resto France Experts, qui est passée de 109 adhérents à 150 aujourd'hui. Notre association est devenue "the place to be", car elle facilite les relations entre les professionnels de l’ingénierie et les fabricants. Nous savons partager nos savoirs en toute simplicité et sans compétition. Des groupes de travail se constituent à la demande et avec la participation des adhérents.
Il faut saluer leur engagement sans faille pour concevoir et équiper les cuisines de nos grands chefs français et aussi permettre l’élaboration des millions de repas servis dans le cadre de la restauration sociale. Nous poursuivons et intensifions nos échanges avec les installateurs, car nous faisons partie de la même famille et ne pouvons pas réussir les uns sans les autres.
Vous avez évoqué lors de votre dernière assemblée générale du 23 mars la possibilité de créer un diplôme universitaire européen...
Une profession qui ne prépare pas l’avenir et ne forme pas les nouveaux arrivants ne peut pas progresser et relever les futurs défis.
Le réseau Resto France Experts s’est mis à la disposition de l’Institut Supérieur du Tourisme de l'Hôtellerie et de l'Alimentation de l'Université de Toulouse, qui propose une formation aux métiers de l’ingénierie. Nous réfléchissons aussi à une formation d’un autre type, pour des personnes déjà en poste qui souhaiteraient parfaire leurs connaissances à distance, sans quitter les entreprises. Cela nous semble possible car l’ensemble des savoirs est présent au sein de Resto France Experts et 71% des adhérents sont prêts à les transmettre.
Cette formation, appuyée sur des structures européennes, permettrait d’obtenir un diplôme universitaire européen et pourrait voir le jour en 2024.
Vous avez par ailleurs soulevé le sujet de la fin du plastique dans les métiers de la restauration et suggéré que la législation risquait d’être difficile à mettre en œuvre dans son intégralité et dans les délais impartis. Quelles sont selon vous les alternatives?
La suppression du plastique impacte fortement la conception des cuisines et des restaurants ainsi que les équipements en place actuellement. Pour répondre au mieux aux attentes gouvernementales et préserver la santé humaine et l’écologie, nous menons une réflexion qui couvre la totalité des impacts liés à ce changement et prend en compte chaque étape du processus. Un travail concret, étayé par des mesures, qui portera aussi sur les conditions de travail et l’adaptabilité des équipements. Nous souhaitons partager cette étude avec les pouvoirs publics.
Mars 2023.