La Cour d'appel de Paris examinait ce vendredi 10 janvier, à huis clos plusieurs appels formulés par la défense et l'accusation, concernant le placement en détention provisoire de deux dirigeants de Buffalo Grill, Daniel Batailler, directeur des achats et Francis Coutre, PDG de Districoupe, ainsi que le contrôle judiciaire imposé à Christian Picart et Nicolas Viguié, respectivement Président du Conseil de surveillance de Buffalo Grill et directeur administratif. Les quatre responsables avaient été mis en examen en décembre dernier dans le cadre de l'enquête sur le nouveau variant de la maladie de Creutzfeldt-Jakob pour " homicides involontaires, tromperie sur la qualité, la quantité et l'origine d'un produit, faux et usage de faux, mise en danger d'autrui ".
La défense demandait, entre autres, la libération de Daniel Batailler et Francis Coutre, avançant que leur placement sous mandat de dépôt était excessif au regard des éléments du dossier d'instruction et elle contestait les modalités de contrôle judiciaire imposé à Christian Picart et Nicolas Viguié. Le premier ayant l'interdiction de quitter sa résidence en Suisse et de contacter le personnel de l'entreprise, le second ne pouvant plus quitter la région parisienne et s'adresser aux membres du groupe. Les avocats se sont efforcés aujourd'hui de démontrer que le dossier était nettement insuffisant pour prouver une quelconque relation de cause à effet entre les personnes décédées à la suite de la maladie de Creutzfeldt-Jakob et les restaurants de l'enseigne, notamment que les éléments matériels versés au dossier paraissaient également insuffisants.
De son côté, le parquet de Paris avait fait appel du maintien en liberté de Christian Picart, fondateur du groupe, mis en examen le 19 décembre, mais laissé en liberté malgré des réquisitions de mandat de dépôt estimant qu'il aurait dû être écroué.
Fabienne Godet, substitut du procureur, a estimé que les détentions de Francis Coutre et de Daniel Batailler s'imposaient pour permettre la poursuite des investigations "sans pression sur les témoins et sans concertation frauduleuse entre les mis en examen". Cette décision a été vivement critiquée par la défense, reprochant à la chambre d'instruction de vouloir dissimuler au public et aux journalistes la faiblesse du dossier. Outre ce maintien en détention, la chambre d'instruction a également levé l'assignation à résidence de François Picart (tout en conservant l'obligation de payer sa caution de 120 000 €) ainsi que celle de Nicolas Viguié. Elle a autorisé ce dernier à reprendre son travail suite à une modification de son contrôle judiciaire.
L'action du groupe qui a repris sa cotation le 8 janvier et qui perdait en un jour près de 44 % de sa valeur, n'a pas été impactée par les délibérations de ce jour. Elle finissait la séance du 10 janvier à près de 10 euros (+ 5 %).
Maintien en détention pour deux dirigeants de Buffalo Grill
La rédaction de Néorestauration
La chambre d'instruction de la Cour d'appel de Paris s'est prononcée sur le maintien en détention de Francis Coutre et de Daniel Batailler. Elle a laissé en liberté, sous contrôle judiciaire, Christian Picart, président du conseil de surveillance.
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