
La restauration collective est engagée depuis longtemps dans une démarche d’achat responsable et de qualité en réponse aux enjeux économiques, sociaux et environnementaux de notre secteur qui représente 3 milliards de repas par an et 17 milliards euros de chiffre d’affaires.
L’achat dans le cadre des marchés publics demande une maitrise des questions juridiques autant que des questions techniques, sur les produits et sur la logistique. Les Groupes d’Etudes des Marchés (GEM), même s’ils n’émettent que des recommandations, offrent un cadre de concertation entre les différentes parties concernées, industriels, transformateurs, distributeurs/grossistes et les acheteurs de la restauration collective, en créant des fiches repères pertinentes et indispensables.
Cette instance dépendait du ministère de l’Economie, avec comme direction de tutelle la DAJ, la DAE mettant à disposition le temps partiel d’une attachée d’administration pour assurer la coordination des travaux. Le GEM travaillait aussi étroitement avec le Conseil National de l’Alimentation en particulier dans le cadre des recommandations nutritionnelles.
Nous pensons qu’il est important que le Ministère relance les travaux de ce groupe sous la tutelle qui apparaitrait la plus appropriée en raison de la compétence de ses différentes directions : DGCCRF, direction des Entreprises, DAJ, DAE. Lors d’un entretien avec Xavier Hubert, Conseiller du Ministre de l’Economie, en juin 2016, il nous avait assuré du maintien et de la continuité des travaux des GEM. Cette instance permettait de sécuriser les achats publics d’un point de vue juridique et favorisait une concertation de filière indispensable pour des achats de qualité. Aussi nous avons été étonnés de l’arrêt brutal de ces travaux sans autre explication.
Compte tenu des enjeux, nous sollicitons la tenue d’une réunion avec vos services afin de préserver ce dialogue entre les parties économiques : acteurs publics, grossistes et industriels, qui a permis une meilleure maitrise des achats et une meilleure définition des critères environnementaux et économiques, assurant à toutes les parties une définition de l’offre pertinente. Nous souhaitons que nos structures, représentatives d’un secteur, soient, chacune, associées dans cette instance de concertation.
Dans l’attente de cette rencontre, nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en notre très haute considération.
Restau'co, SNRC, Interbev, Interfel, Cgi