L'interdiction de fumer dans les pubs pourrait entraîner un effet boomerang car certains opérateurs envisagent de supprimer les menus afin de maintenir le droit de fumer dans leurs pubs.
L'exemption, prévue par le Livre Blanc du choix de la Santé publié par le gouvernement, est destinée à maintenir la forme économique du secteur de la restauration, compte tenu de l'interdiction de fumer prévue à l'horizon 2008. Cependant, les leaders du secteur estiment que les autorités ont surestimé l'importance de la restauration dans les pubs, dont les marges bénéficiaires sont inférieures de deux tiers à celle des ventes de liquides.
Nick Bish, directeur de l'association des exploitants de licences multiples, précise « 10 000 à 20 000 pubs qui réalisent un chiffre d'affaires modeste en restauration, ou qui ont introduit un menu récemment, vont devoir décider s'ils vont abandonner le solide pour ne servir que des boissons, si le texte proposé dans Le Livre Blanc est voté comme loi».
Simon Ward, directeur des ventes chez Mitchells & Butlers ajoute: « Alors que le solide représente, en moyenne, 30 % du chiffre d'affaires des pubs, des centaines d'entre eux ne réalisent que 10 % de leur volume d'affaires grâce à la nourriture, aussi nombre d'entre eux préféreront cesser ce service».
Le projet de loi est aussi critiqué par Mark Jones, directeur général de Yates Group: «je pense que cette échappatoire est absurde et fait reculer les pubs de 20 ans. Au lieu de privilégier la qualité, les enseignes vont se concurrencer uniquement parce qu'elles admettent ou non des fumeurs».
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Dans son dernier rapport, la société BDO Stoy Hayward, a indiqué que l'interdiction de fumer coûterait au secteur de l'hôtellerie-restauration quelque 32 000 emplois et une chute des bénéfices d'un montant global de 330 M€. (Caterer & Hotelkeeper, le 27 novembre 2004)
