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Les travailleurs indépendants toucheront désormais des agrégateurs 11,75 € par heure d’activité. La rupture des relations commerciales seront également encadrées
Après Uber, Uber Eats : les livreurs à deux-roues se voient garantir un salaire plancher, à l’image des VTC en janvier dernier. Si ces derniers ont obtenu un revenu minimum de 7,65 euros par course, les livreurs de repas, eux, toucheront désormais au moins 11,75 € par heure. Le temps d’activité s’étend de l’acceptation de la commande à la remise au client. L’accord a été signé par la FNAE (fédération nationale des auto-entrepreneurs) et l’API (association des plateformes indépendants) qui compte dans ses rangs Uber Eats, Deliveroo et Stuart. C’est « un gain immédiat pour les livreurs, dont 20 % au moins d'entre eux sont en dessous de ce seuil », affirme Grégoire Leclercq, président de la FNAE dans un communiqué. L’accord prévoit un réexamen annuel de la rémunération. Autre bonne nouvelle pour les indépendants, toute nouvelle plateforme qui voudrait casser les prix de marché ne pourra pas s’affranchir de cette garantie minimale.
Des livreurs un peu mieux protégés
La FNAE et l’API ont signé deux autres accords, le premier concernant la rupture des relations commerciales. Les plateformes ne pourront plus désactiver unilatéralement le compte d’un livreur. Ce dernier aura la possibilité de signaler les incidents avec les clients, se défendre et contester les motifs de la déconnexion. Par ailleurs, toute décision de désactivation devra être faite par une personne physique, et non un algorithme. Le dernier accord fixe un calendrier pour le dialogue social en 2023. De quoi apaiser les tensions entre agrégateurs et livreurs.
Avril 2023
