Le secteur privé suscite beaucoup moins d'attrait que la fonction publique. Et l'hôtellerie-restauration figure toujours à l'arrière du peloton, malgré une remontée. Lecture des résultats de la dernière enquête Ipsos réalisée en mai 2004 pour la CGPME auprès d'un échantillon de 606 jeunes Français âgés de 15 à 25 ans.
En songeant à leur avenir professionnel, les jeunes Français seraient-ils frileux et anxieux? Une légitime interrogation. Quand Ipsos leur demande : « Si vous aviez l'opportunité de travailler dans chacun des secteurs suivants, quelle serait votre attitude la plus probable?», leur réponse est en effet sans appel. 78 % se déclarent prêts à entrer dans la fonction publique, dont 28 % affichant un « oui, j'y vais tout de suite », et 50 % se contentant d'un « oui, pourquoi pas ». Ce pourcentage d'adhésion est très supérieur à celui de la moyenne des branches d'activité privées. Y compris des deux apparaissant comme étant les plus séduisantes : la communication (74 %, dont 23 % de « j'y vais tout de suite ») et l'informatique (67 %, dont 41 % de « pourquoi pas »).
L'écart se creuse encore avec le secteur médical et médico-social (56 % seraient prêts à y entrer), et toujours plus avec l'aéronautique (51 %), et l'hôtellerie-restauration : 50 % se disent prêts à y aller, dont 10 % tout de suite, et 40 % éventuellement. Petite compensation : ils n'étaient que 41 % en avril 2003 à affirmer qu'ils pourraient entrer dans la branche, soit une progression de 7 % depuis un an. Par ailleurs, l'hôtellerie-restauration apparait un peu plus attractive que l'industrie automobile (48 %), mais beaucoup plus que le bâtiment (32%).
Selon ces jeunes, quels sont les critères qui fondent l'attractivité d'une entreprise? C'est, d'abord, « une bonne ambiance de travail » pour 63 % d'entre eux, ensuite « une rémunération attractive » (44 %), et, bien plus bas, « un lieu et un cadre sympa » (25%), « une bonne formation opérationnelle » (24 %) et « des responsabilités rapides » (19 %).
Pour en savoir plus : www.cgpme.org