L’Institut du Goût, en partenariat avec Sogeres, mène depuis la rentrée des classes, une expérience sur le thème de l’alimentation. Elle vise à faire prendre plaisir à l’enfant, à lui faire adopter une restauration variée. « Nous souhaitons, travers cette initiative, éveiller la curiosité des enfants, qu’ils apprennent à verbaliser leurs perceptions, et aussi qu’ils deviennent des consommateurs avertis », commente Nathalie Politzer, responsable formation à l'Institut du goût. C’est donc les 120 jeunes convives du restaurant scolaire de l’école élémentaire Jean Moulin de Rueil-Malmaison (Hauts-de-Seine) qui se lancent dans cette démarche pédagogique la découverte des sensibilités. Dans un premier temps, une évaluation a permis de définir le profil de ces jeunes mangeurs (ce qu’ils aiment ou détestent…).
Aujourd’hui, l’heure est aux ateliers autour des sens. « Il est important que les enfants soient en mesure de connaître leurs capacités sensorielles et qu’ils sachent par exemple que le sel peut rehausser le goût d’un plat », explique Nathalie Politzer. Après les vacances de la Toussaint, débutera l’étape du repas pédagogique hebdomadaire, avec des dégustations comparatives.
C’est en fin d’année qu’une évaluation aura lieu, notamment à partir notamment de questionnaires et d’interviews d’enfants. Pour sa part, la SRC Sogeres s’est engagée dans la formation du personnel de restauration et des animateurs municipaux pour les sensibiliser à cette opération. L’idée étant qu’ils puissent intervenir au moment du repas en nommant par exemple les plats proposés et les produits. Et d’apporter éventuellement des compléments d’informations aux enfants demandeurs.
Une expérience similaire avait été conduite dans une autre municipalité dont Sogeres assurait la restauration. Celle-ci s’était révélée très encourageante. En effet, il était clairement apparu que les enfants disposaient au terme de cette année scolaire en partenariat avec l’Institut du goût, d'un répertoire plus riche en matière d’alimentation. Ils identifiaient plus aisément les produits (fromages, viandes, légumes…) et déclaraient être prêts à goûter ou à faire des efforts pour découvrir de nouveaux aliments. Au vu des résultats, Nathalie Politzer est très optimiste même s’il s’agit d’une démarche très progressive.