Rien ne va plus pour la bière française. Privés de l’essentiel de leurs débouchés dans le hors-foyer, les brasseurs voient arriver les Fêtes de fin d’année avec inquiétude. Hier, le mercredi 4 novembre, devait être lancée la bière de Noël, sur les marchés de Noël, annulés sur tout le territoire, comme dans les cafés et restaurants. « Après un premier confinement difficile et un arrêt total de l’événementiel depuis le 15 mars dernier la bière de Noël, tradition qui remonte au XVIIème siècle et moment fort du calendrier brassicole, s’annonçait comme une possibilité pour nombre de brasseurs de remonter une partie du chiffre d’affaires de leurentreprise dans cette année si particulière », souligne Brasseurs de France, qui regroupe 98% de la production brassicole hexagonale.
Mais le reconfinement obscurcit ces perspectives. En 2019, près de 12 millions de litres de bières de Noël, souvent conditionnés en futs pour les cafés et restaurants, avaient été vendus. « J’ai saisi ce jour le Premier ministre sur le dossier de l’aide à la filière brassicole toujours bloqué depuis le mois de juin, souligne via communiqué Matthias Feckl, Président de Brasseurs de France. La filière souhaite également que le gouvernement organise une réunion de crise en urgence sur la période de Noël afin de voir comment aider les brasseurs et les autres secteurs touchés de plein fouet. Nous devons vite anticiper les différents scénarios de crise pour la fin de l’année et pour la période hivernale afin d’accompagner au mieux les brasseries françaises, réactiver des dispositifs d’aides spécifiques (report des échéances bancaires notamment), retrouver des perspectives et surtout éviter les défaillances d’entreprises et les drames personnels ».
