Néohebdo : Alors que l'année reste difficile pour de nombreux opérateurs, Léon de Bruxelles réalise de belles performances. Comment se porte la chaîne ?
Michel Morin : Très bien ! Nos résultats semestriels qui viennent d’être publiés reflètent une santé financière retrouvée. Tous les indicateurs progressent significativement. A commencer par notre chiffre d'affaires, en hausse de 20,8 % à 26,8 M€ (28,3 M€ sous enseigne) et de 12,4 % à périmètre constant. Le prime cost poursuit sa forte baisse pour atteindre 65,2 % du CA contre 68,2 % un an plus tôt. Avec des incidences positives sur notre résultat d’exploitation qui est en hausse de 503 K€ et un résultat net à 509 K€, alors qu’un an plus tôt, cet indicateur affichait une perte de 66I K€. Nous devrions sur l’année atteindre nos objectifs de résultat net que nous fixions dans une fourchette de 1,5 à 2 M€ contre 250 K€ l’année passée.
Comment expliquez-vous ce retour en grâce ?
Quand vous avez un bon produit, une qualité en hausse constante et que vos efforts sont soutenus par une politique commerciale dynamique, forcément les résultats sont là. Sur le troisième trimestre, par exemple, notre CA à périmètre constant est en hausse de 15,4 %, bien au-dessus du marché. Juillet et août ont été des mois extraordinaires avec respectivement des progressions de 20 % et 18 %. Notre dynamisme en matière de création porte ses fruits. En témoigne le succès des moules à la plancha lancées cet été.
Avec des fondamentaux retrouvés, comment envisagez-vous l’avenir ? La croissance externe est-elle à l'ordre du jour ?
Tout en restant prudent, je reste particulièrement confiant et volontaire. Ces résultats nous permettent concrètement d’envisager une reprise du développement des implantations en périphérie et dans les grandes villes sans oublier les centres commerciaux. Avec une priorité pour la province. Les bâtiments seront plus petits, entre 150 et 180 places contre 250 auparavant. L’objectif est d’ouvrir une unité fin 2005 et d’adopter un rythme de 3 ouvertures par an ensuite. Quant à envisager une croissance externe, la question n'est plus à l'ordre du jour mais n'est pas exclue.
Pour quelle raison avez-vous décidé de lancer une école de formation ?
Dans les années à venir, ce qui fera la différence entre deux restaurateurs, c’est le professionnalisme et le service. Si notre taux de satisfaction affiche 84,9 % à ce jour, la marge de progrès existe et notre ambition est de parvenir à 90 % rapidement. Cela passe par un meilleur suivi des hommes. Début 2005, nous installerons une école de formation au-dessus de notre restaurant de Vélizy où nous possédons plus de 300 m² de bureau. Et c’est Laurent Gillard qui vient d’être nommé au directoire, comme directeur général adjoint en charge du développement et de la formation, qui pilotera cette école.
Propos recueillis par Paul Fedèle.
pfedele@neorestauration.com