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Le thé s'est fait une place en France. Pourtant, au départ, les Français n'étaient ni des amateurs et encore moins des connaisseurs. Le breuvage venu des pays lointains a su conquérir les Françaises et les Français. Difficile cependant de se défaire de son image démodée associée aux salons de thé et à sa clientèle féminine. Comment rivaliser avec le café, tellement plus familier ? « Savoir reconnaître des saveurs végétales, herbacées, fruitées, boisées ou minérales est un apprentissage de tous les jours. On aime le thé car il possède la plus grande des variétés gustatives, raconte Gilles Brochard, journaliste et expert. Il rassemble toutes les saveurs du monde, des continents les plus chauds, fait mentir Marco Polo qui le réduisait à une potion médicinale. »
Dans l'Hexagone, c'est la version « goût anglais » qui a d'abord fait son apparition. Au grand désespoir des amateurs de thé, nombreux à déclarer que cette boisson âpre et amère présente peu d'intérêt gustatif. Les Anglais ne sont-ils pas obligés, pour le boire, d'y ajouter du sucre, un nuage de lait ou du citron ? « Force est de constater que le thé "british" évoque encore une image vieillotte, féminine et snob ! raconte Jean Montseren, dégustateur de thé professionnel. Un cliché bien éloigné de la réalité japonaise, celle des sumos buveurs de thé avant les combats. »
recherche de naturel
Après le thé dit anglais, c'est au tour des thés aromatisés chimiquement (poire, mûre, fruits rouges...) de faire leur entrée sur le marché français au début des années 80. Une véritable révolution qui a rajeuni la clientèle. Puis, avec la multiplication des crises alimentaires, les consommateurs méfiants ont senti le besoin d'être rassurés. Ils ont cherché à se rapprocher des produits les moins transformés ou proches de la matière première à l'instar du thé. Cette recherche de naturel et de bien-être a conduit à la découverte du thé vert,[…]
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