- L'agriculture biologique représente aujourd'hui 2 % de la Surface Agricole Utile (SAU) et la France est obligée d'importer des produits biologiques pour répondre à la demande existante. Comme le souligne Nicolas Bailleux, président de la commission sûreté alimentaire et animateur de ce groupe de travail : « Si, pour atteindre 20 % de bio dans la restauration collective, nous devions augmenter nos importations de produits bio, nous irions à l'encontre de notre volonté d'instaurer en France un secteur bio durable. Il nous faut nous engager aux côtés du monde agricole français pour développer les surfaces et assurer aux produits bio, des débouchés en volume suffisant ». Trois réalités s'imposent :
- Les filières biologiques doivent se structurer et se professionnaliser pour assurer aux adhérents du SNRC un approvisionnement en quantité suffisante et dans les délais impartis. Les adhérents du SNRC servent trois millions de repas par jour. 20 % de produits bio dans la composition des repas signifie, par exemple, 90 000 tonnes de légumes surgelés ou encore 70 000 bovins.
- Le surcoût d'un repas bio est estimé à environ 30 %. La participation active du SNRC au comité opérationnel permettra de mettre en avant les enjeux et les nécessités propres au secteur de la restauration collective pour aboutir à un système compatible avec les besoins des collectivités concédantes et ses adhérents.
En parallèle, le SNRC a mis en place un groupe de travail consacré aux enjeux du développement durable pour le secteur de la restauration collective concédée. Le « bio » a permis de révéler au sein du SNRC, le nouvel enjeu du développement durable pour la profession. Le syndicat a donc décidé de mettre en place un groupe de travail sur ce thème avec pour premier objectif de définir un programme de travail et des axes prioritaires. Plusieurs pistes ont déjà été évoquées : la protection de certaines espèces de poisson ou encore la réduction des emballages.