
C’est la première fois qu’une pratique tournant autour de l’alimentation et de la cuisine est inscrite au patrimoine immatériel de l'Humanité. Réunie à Nairobi, l’Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture a reconnu mardi 16 novembre le repas gastronomique français comme digne d’entrer dans la "Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité".
Ce n’est pas la gastronomie française en tant que telle qui est célébrée, mais bien la pratique sociale du grand repas français. Ce repas doit, selon la candidature française, "respecter un schéma bien arrêté : il commence par un apéritif et se termine par un digestif, avec entre les deux au moins quatre plats, à savoir une entrée, du poisson et/ou de la viande avec des légumes, du fromage et un dessert".
L’Unesco a jugé qu’il représentait "la diversité du patrimoine immatériel" et qu'il fallait "prendre davantage conscience de leur importance". Le dossier présenté par la France dès 2006, et officialisé en 2008 par les déclarations de Nicolas Sarkozy au Salon de l'Agriculture à Paris, a enfin trouvé gain de cause. Mais l’inscription sur cette liste n’est pas anodine. Elle implique de prendre des mesures pour assurer la préservation de ces traditions. Dès lors, Bruno Le Maire, ministre de l’Agriculture et Frédéric Mitterand, ministre de la Culture ont annoncé que des manifestations culturelles et éducatives seraient organisées pour préserver le repas gastronomique français. L’ambassadrice de France auprès de l’Unesco, Catherine Colonna s’est quand à elle, félicitée de cette décision qui "contribue à la diversité culturelle".