Classement

Le palmarès Néo de la restauration fast casual 2018

Soyez le premier à réagir

Soyez le premier à réagir

Le palmarès Néo de la restauration fast casual 2018

© Five Guys

À la croisée des attentes, sur le produit comme sur les formats, les enseignes fast-casual
se savent attendues, y compris dans les régions où elles ne sont pas installées. Leur déploiement suscite des transformations, dans les points de vente et les implantations. Mais aussi des interrogations.

Il pousse, il pousse le fast-casual. En 2017, les 22 enseignes classées sur ce positionnement par NéoRestauration avaient vu leurs réseaux cumulés croître de 134 restaurants. Dynamique maintenue en 2018, puisque les mêmes enseignes étendent leur parc de 137 unités. « Le fast-casual continue de susciter des créations importantes, y compris sur des lieux stratégiques comme les lieux de flux, observe Nicolas Nouchi, directeur des études de CHD Expert. Beaucoup d’enseignes y ont développé une proposition monothématique, avec un produit travaillé à fond et sur place, qui rencontre une perception positive du consommateur, alimentant la dynamique d’ouvertures. » Et si les réseaux continuent de croître, beaucoup ne le font plus de la même manière. Première évolution : la qualité d’emplacement. « Il faut avoir en tête qu’il y a dix ans, le segment concernait un nombre restreint de points de vente, rappelle Timothée Tronet, fondateur de Fresh Burritos. Nous cherchions tous à limiter les risques et prenions de petits emplacements, sur des rues perpendiculaires. De plus en plus, on va chercher les flux sur des emplacements numéro un, comme un McDo ou un Brioche Dorée. » 

Plus de visibilité, plus de place aussi. Si certains concepts, comme ceux de Vapiano, Steak’n Shake ou Five Guys se déploient depuis leurs premières ouvertures sur des surfaces significatives, nombreux sont les opérateurs du segment à être nés dans les centres-villes, dans des locaux contraints. Ils ont pris leurs aises en 2018 : « Nous voulons proposer plus de places assises et de confort, comme des terrasses qui s’insèrent naturellement dans une proposition street-food, explique Caroline Milot, directrice du développement de Pitaya, dont le premier restaurant bordelais tenait sur 50 m². Je cherche de grandes façades pour faire entrer la lumière, et des surfaces de 90 m² minimum. » Le maximum ayant été atteint en novembre avec l’ouverture du Pitaya de Cagnes-sur-mer, sur 180 m². Une vraie tendance : BChef vise les 100-200 m², pour un concept prévu pour 80 m² ; La Pizza de Nico pousse le curseur jusqu’aux 150 places assises et 330 m² dans son restaurant de Saint-André-de-Cubzac (33). Avec, conjugué à de premiers effets de notoriété, un impact significatif sur les niveaux d’activité : 1,2 M € de vente pour le chiffre d’affaires le plus important des 35 restaurants BChef en 2018, contre 380 000 € en 2016. Et l’enseigne vise une première implantation en drive en 2019. 

au-delà de l’hyper-urbain

Car c’est un autre effet de la poussée des réseaux que de les amener dans leur développement sur de nouveaux territoires. Ce sont les pieds d’hôtels pour La Pizza de Nico, qui a ouvert un premier restaurant dans un Kyriad à Lyon ; les zones commerciales pour Vapiano, et son bâtiment solo à Blagnac ; ou les centres commerciaux pour Les Burgers de Papa, venu des centres-villes... « L’importance prise par la livraison nous pousse à réorienter nos ouvertures dans des centres commerciaux cherchant à renouveler leur offre, précise Yves Hecker, qui dirige Les Burgers de Papa. Le modèle n’est pas le même, avec des loyers plus importants, mais des volumes d’affaires qui le sont aussi…, à condition que les flux soient au rendez-vous. Nous sommes très vigilants sur le choix de nos implantations. » 

Une attention qui reflète un enjeu central : le potentiel de développement de ces enseignes en dehors des grandes agglomérations. « En allant au-delà de l’hyper-urbain, le fast-casual part aussi dans une inconnue, celle de sortir de l’environnement tarifaire qui l’a vu prospérer, avec le danger d’arriver sur le marché avec des recettes et un pricing en décalage, souligne Nicolas Nouchi. C’est moins une question de notoriété – la plupart de ces enseignes sont connues et attendues –, dans les régions où elles ne sont pas implantées, que de pricing. Un menu à 18 € en province rencontrera des limites, sur les volumes et sur la fréquence. » Ici, stratégies et avis diffèrent. Entre le burger gourmet d’un Five Guys, « qui se positionne moins sur une restauration du quotidien que sur une logique de plaisir et de sortie, typiquement à proximité d’un cinéma », selon Vincent Lemaître, directeur France de l’enseigne, et celui d’un Steak’n Shake, pricé sous le McDonald’s Signature, la différence est significative. « Il y a eu un phénomène de rattrapage sur le marché français, avec beaucoup de développements suscités par les enseignes fast-casual, observe Hervé Poirier, directeur Europe de Steak’n Shake. Il y en aura encore, comme il y aura des consolidations. Le marché arrive à maturité, s’est professionnalisé. Du côté des consommateurs, il faut s’attendre à un retour de bâton sur le rapport qualité-prix. » C’est dit.

Classement Néo des enseignes de restauration fast casual 2018
Enseigne CA HT 2018 M€ CA moyen/j/restaurant Nb d'unités Croissance réseau Evolution CA périmètre constant Ticket moyen TTC Nb d'abonnés Réseaux sociaux/
restaurant
Starbucks Coffee 160 2650 165 +5% nc nc 4500
Sushi Shop 145,2 3300 120 nc

++

17€ 2000
VaPiano 68 6900 27 +37% ++ 15,5€ 2100
Five Guys 22 6050 10 +40% ++ 16€ 124000
ClassCroute 77,9 1450 145 +3% ++ 10,2€ 200
Exki 68,2 4650 40 +8% = 9,29€ 1500
Planet Sushi 63 3450 50 -16% ++ 18,5€ 3500
Steak'n Shake 37,4 4650 22 +27% ++ 11,43€ 4800
Big Fernand 50 2750 50 +18% ++ 16€ 2600
Ninkasi 22,3 3600 17 +29% ++ 16€ 4300
Prêt à Manger 35 3400 28 +18% nc 13€ 17000
Pitaya 19,7 1700 32 +56% ++ 11,84€ 1300
Factory & Co 16,3 3000 15 +40% nc 15,4€ 1800
Feuillette 27,5 3400 22 +23% nc 5,25€ 600
Bagelstein 38,9 1000 107 +21% ++ 9,24€ 500
BChef 11,7 900 35 +37% ++ 11€ 200
Waffle Factory 23 1350 47 +28% ++ 8,7€ 200
Les Burgers de Papa 10 1500 18 +44% ++ 13,6€ 1400
King Marcel 6,5 1600 11 +45% ++ 14,50€ 3900
Brut Butcher 7 2150 9 +56% nc 10,9€ 500
Côme 8 2200 10 +40% nc 13€ 900
Fresh Burritos 18 1600 31 +29% ++ 10€ 400
Eat Sushi 16 2000 22 +14% ++ 15,50€ 1300
Cojean 39 4100 26 -8% nc nc 600
Jour 22 1750 34 +6% ++ 13,55€ 800
Maison Pradier 19,1 2900 18 +6% ++ 9,5€ 1100
Bagel Corner 12 800 40 +25% ++ 8,75€ 1000
La Pizza de Nico 9 750 32 +13% ++ 11€ 400
231 East St. 12,5 1350 25 -4% nc 13,25€ 600
Frog Pubs 19 4350 12 -8% nc nc 700
Dubble 5,7 500 30 +30% nc 9,65€ 400
Francesca 9,2 1000 25 +4% ++ 11€ 500
Pegast 8,4 800 28 -21% nc 10€ 400

Méthodologie élaborée avec RMS (Revenue Management Solutions) : Le classement a été réalisé sur la base d'un ensemble de critères pondérés dépassant le seul chiffre d'affaires annuel et comprenant entre autres le CA du réseau, le CA/restaurant et par jour, la taille du réseau, sa progression, son ticket moyen et son nombre d'abonnés sur les réseaux sociaux. 

VOS EVENEMENTS
Tous les événements
04
dé - Paris
CONGRÈS RHD 2023

20ème Edition

04
dé - Paris
IN-NEO AWARDS

Célébrez les acteurs qui participent à l’évolution de la RHD

Nous vous recommandons

Le restaurant du Roch Hôtel & Spa devient Maison 28

Le restaurant du Roch Hôtel & Spa devient Maison 28

Sous la houlette du chef Serge Jouanin, l’espace parisien continue sa transformation avec un nouveau décor et une carte entièrement revisitée.Une vaisselle totalement renouvelée pour mettre en lumière une nouvelle cuisine familiale et...

29/09/2023 |
Arthur Broutin, CEO d’Obypay : "comment attirer une clientèle jeune et connectée ?"

Arthur Broutin, CEO d’Obypay : "comment attirer une clientèle jeune et connectée ?"

Yves Thuriès, « un chef de légende »

Yves Thuriès, « un chef de légende »

La Coupe du monde de rugby, un levier pour la restauration

La Coupe du monde de rugby, un levier pour la restauration

Plus d'articles