L'activité économique s'intensifie depuis le mois d'avril, ce qui se traduit par une demande accrue de main-d'œuvre. Pour autant, l'incertitude est forte.
Les entreprises doivent donc concilier reprise et précaution, pour évoluer avec agilité dans un contexte difficile.
Si les acteurs du Travail Temporaire et du Recrutement (ETT) s'imposent comme des partenaires naturels pour résoudre cette équation, ces derniers sont confrontés à des défis de taille : comment satisfaire une demande volumique tout en préservant la qualité des profils sourcés dans un marché en tension et sans dégrader les marges ?
Après une année 2020 en demi-teinte pour le secteur, les enjeux sont conséquents.
Pour faire le bilan complet de la situation, Work4 a réalisé en juin 2021 un dossier complet sur le marché du recrutement et du travail temporaire.
Les enseignements-clés à retenir
Le constat
En 2020, la crise sanitaire et les confinements successifs ont conduit à un effondrement du marché du travail temporaire (contrats de travail temporaire et CDI intérimaires). En moyenne, on comptabilise une baisse de chiffre d'affaires de 13,5% en 2020 (Baromètre Prism'Emploi, février 2021).
En 2021, le marché de l'emploi repart à la hausse avec des perspectives d'embauche qui augmentent de +1,1% (selon l'enquête BMO de Pôle Emploi). Néanmoins, l’incertitude de la situation mène les entreprises à redoubler de prudence et par conséquent, à favoriser des contrats de travail temporaires pour plus de flexibilité.
Les entreprises de travail temporaire (ETT) voient ainsi leur activité reprendre. Les deux premiers enjeux des recruteurs sont le recrutement à distance (31%) et la sécurisation des compétences candidats (27%) d'après l'étude "The Future of Work" publiée par Monster en 2021.
Les défis du travail temporaire et du recrutement
La crise sanitaire liée au Covid-19 a définitivement convaincu le secteur de l'intérim des atouts du digital dans leur activité.
La réaccélération du business engendre plusieurs défis : satisfaire la demande, contrôler les coûts d'acquisition (CPA) et répondre à des problématiques plus difficiles. Fortes d'une expérience digitale "forcée" en 2020, les entreprises de travail temporaire (ETT) y ont de plus en plus recours pour atteindre leur objectif.
Le digital représente en effet :
- de nouvelles opportunités technologiques : automatisation du sourcing, scoring de candidats... ;
- un atout concurrentiel, notamment grâce à une productivité accrue et à la possibilité d'acquérir des volumes de candidatures importants ;
- une réponse à certains métiers en tension puisqu'il permet d'atteindre des candidats actifs et passifs ;
- des actions de recrutement optimisées et axées sur la performance grâce au suivi des données ;
- l'amélioration de la maîtrise du coût des candidatures.
Zoom géographique et métiers
Au regard des disparités de densité de population dans certains territoires et des dynamiques des bassins d'emploi, de nombreux métiers souffrent de pénurie de candidats dans plusieurs régions de France.
Par ailleurs, alors que certains métiers jouissent d'une forte attractivité dans certaines régions, d'autres, dans les mêmes régions subissent un phénomène marqué de pénurie.
Par exemple, le métier de préparateur de commandes apparaît comme l'un des plus demandés dans des régions de France (37,5% des candidatures en Île-de-France). Sur le métier d'agent de production, on comptait en moyenne 7 candidatures par offre en Nord-Pas-de-Calais, contre 2 en Bretagne ou Pays de la Loire.
Et si les outils digitaux permettaient d'atténuer ce phénomène ?