© JEROME GALLAND
L’ancien hangar à dirigeables de la forêt de Meudon rouvre au public demain pour une nouvelle page de son histoire.
Fleuron de l’architecture industrielle de la fin du XIXe siècle au sein du parc de Chalais-Meudon, le site avait fermé ses portes en 1981. Classé monument historique en 2000, il se reconvertit aujourd’hui en lieu polymorphe. Soutenu par les institutions, son directeur général Didier Gouband s’est associé au Perchoir, « qui a toujours su challenger les idées reçues en particulier celles concernant la restauration ». Le groupe fondé par Adrien Boissaye est devenu ces dernières années un spécialiste de ces questions : « Depuis ses débuts, Le Perchoir donne un nouveau souffle à des lieux au potentiel inexploité ».
Pour installer le restaurant, l’agence Urban Act décide de venir ouvrir la façade sur le bassin de Chalais, en installant une charpente tridimensionnelle et formant une structure unifiée qui se fond dans le paysage : « Le restaurant flotte entre les arbres. Rien n’entrave l’impression de liberté, la plénitude du moment, et le regard absorbé par ce reflet et cette perspective pensée par Le Nôtre en 1659 », se félicite son fondateur Alexandre Bouton.
Fanny Perrier a imaginé l’intérieur du restaurant tel en refuge d’artistes, convoquant les codes des ginguettes du bord de Seine. Guillaume Sanchez y propose une réinterprétation toute personnelle de la restauration proposée par les établissements normands au fil de l’eau, « présente partout. Ça m’a sauté aux yeux. Avec le bassin, la nature, ce restaurant les pieds dans l’eau… j’y ai immédiatement vu la Normandie et les brasseries de bord de mer. J’ai trouvé un fil conducteur tout naturellement », explique Guillaume Sanchez, qui souhaite que cet espace s’adresse à tous : « Pour un repas d’affaires, seul ou à deux, entre amis ou en famille, chaque proposition sera faite pour être partagée à l’envi, ou non, laissant à chacun la libre interprétation de son repas ». Mais l’ADN du chef est bien présent : acidité, amertume, lacto-fermentation, dans une carte résolument tournée vers la mer. L’offre de snacking s’inspire de NE/SO street food, le concept lancé par Guillaume Sanchez pendant le confinement, pour conjuguer faire rimer bien manger avec « à emporter ».
Comme dans les autres établissements du groupe, 70% des produits bruts sont français et les déchets végétaux sont compostés par Les Alchimistes.
Avril 2023.
