Les sénateurs ont supprimé le caractère obligatoire de la mention « fait-maison » sur les cartes des restaurants, pourtant votée à l'Assemblée nationale le 27 juin, dans le cadre du projet de loi sur la consommation. Au départ, quinze grands chefs, dont Alain Ducasse et Joël Robuchon, souhaitaient créer une appellation qui permette au consommateur de distinguer les restaurants de qualité.
Selon un sondage du Synhorcat, 31% des établissements déclarent utiliser des produits industriels. Selon Mireille Schurch, sénatrice communiste de l'Allier, « on ne pourra jamais contrôler l'utilisation correcte du label dans les 200 000 restaurants de France ».
Même son de cloche à droite, avec le député (UMP) du Pas-de-Calais Daniel Fasquelle : « Jamais nous n'aurions pu obliger les restaurateurs à l'utiliser et nous n'aurions pas été en mesure de les contrôler. »
Pourtant, les organisations syndicales étaient favorables à une inscription du « fait-maison », tel que l'avait proposée le gouvernement en première lecture à l'Assemblée nationale, lors d'un comité de filière. Le texte sera réexaminé au Palais Bourbon en décembre.