Le chevalier blanc de Courtepaille s’appelle Alexandre Baudaire

AGNÈS DELCOURT

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Alexandre Baudaire, directeur général délégué de La Boucherie

© La Boucherie

Le groupe La Boucherie ne reprend toutefois que 87 des 216 restaurants.

 

Placée en redressement judiciaire depuis mars dernier par son propriétaire Napaqaro (Buffalo Grill, Popeyes France, Bun Meat Bun), l’enseigne Courtepaille est mise au régime sec. « Bien évidemment, nous souhaitions reprendre un maximum de restaurants, mais les équilibres budgétaires que nous nous imposons n’étaient pas respectés dans nombre d’établissements, avec notamment des loyers beaucoup trop élevés, indique Alexandre Baudaire, directeur général délégué du groupe La Boucherie (La Boucherie, Bistrot du Boucher, Constant, Le Kiosque du Boucher, Poivre Rouge, Mister Döner). Nous n’avons pas dit notre dernier mot, même si la taille de notre entreprise ne nous permet pas d’investir dans des proportions déraisonnables. Nous nous engageons toutefois à aider les franchisés ou membres du personnel souhaitant reprendre des restaurants. A partir du moment où leur projet est viable, bien entendu ».

Sur les 86 restaurants repris, 72 sont des franchises, 15 des succursales dont 5 d’entre elles vont être finalement exploitées en franchises. D’autres restaurants pourraient suivre le mouvement à condition que le Tribunal de Nanterre donne son feu vert. Le dirigeant peut se féliciter par ailleurs d’avoir doubler les offres d’HIG Capital (Quick), du groupe Bertrand ou encore d’Hakim Benotmane (Nabab Kebab).

Pour le moment, Alexandre Baudaire est concentré sur la refonte rapide du modèle pour l’amener à l’équilibre tout en le modernisant, « mais sans trahir l’esprit Courtepaille avec sa cheminée, son ambiance chaleureuse et la cuisine familiale qui a fait son succès depuis sa création en 1961 ». Implantée sur les aires d’autoroute ou en zone d’activité périurbaine, l’enseigne a particulièrement souffert durant la période covid alors qu’elle n’avait pas pris à temps le train de la modernisation. Au registre des projets, le dirigeant imagine aussi la duplication du modèle dans les zones urbaines, une formule déjà exploitée à une époque de son histoire. Sans pour autant se refuser d’aller aussi vers une consommation nomade, si le client le réclame. « Mais nous allons réaliser ce que nous savons faire, à savoir avant tout de la restauration à table, avec un accueil personnalisé du client. La demande existe, et Courtepaille a sa place dans le paysage actuel de la restauration. Qui voulait de K-Way il y a 5 ans ? Et maintenant, on se l’arrache ! »

Pour le gestionnaire aguerri qu’est Alexandre Baudaire, un euro investi devra nécessairement rapporter a minima 1 €. Une gestion « en bon père de famille » qui jusqu’à présent a fait ses preuves au sein de l’entreprise familiale. Avec Courtepaille, le groupe La Boucherie créé en 1987 compte désormais 253 restaurants. L’année dernière, il a enregistré un chiffre d’affaires qui s’est élevé à 160 millions d’€.

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