Le beurre Charentes-Poitou AOP est particulièrement apprécié des chefs pâtissiers.
Alors que les contraintes qui pèsent sur la restauration se multiplient, les producteurs de beurre Charentes-Poitou AOP continuent à améliorer les process pour répondre au plus près aux attentes du secteur. Laurent Chupin, directeur du Syndicat des Laiteries Charentes-Poitou, nous explique.
Que garantit un label AOP ?
Il est parfois nécessaire de rappeler ce que signifie l’obtention d’un label AOP. Dans le cas du beurre Charentes-Poitou, le label AOP a été obtenu en 1996, après l’obtention de l’AOC en 1979. Le label AOP garantit à la fois les conditions d’obtention du produit fini, et aussi de la matière première, en l’occurrence le lait. A l’origine géographique, s’y ajoutent les conditions d’élevage. L’année dernière, le cahier des charges s’est enrichi de nouvelles garanties autour notamment du bien-être animal. Les conditions d’élevage sont strictement contrôlées. Et j’ai coutume de dire qu’un animal bien nourri, avec des aliments sains et contrôlés, est, de fait, en bonne santé.
Qu’en est-il au niveau de la production du beurre Charentes-Poitou AOP ?
La qualité du beurre tient à sa maturation biologique obtenue à partir de ferments naturels et d’un processus d’une durée de 16H quand les beurres non labellisés utilisent des artifices chimiques et subissent une maturation express. Le beurre Charentes-Poitou est le premier beurre AOP en France avec une production de 30 000 tonnes par an, issue de 750 exploitations laitières.
Les changements climatiques menacent-ils cette production ?
La filière est résiliente dans la mesure où le territoire pratique la polyculture et l’élevage. En clair, l’achat des aliments pour le bétail se fait dans un périmètre restreint où la solidarité existe en cas de nécessité et de risque de pénurie sur les aliments. Par ailleurs, les revenus des producteurs sont valorisés par la qualité de leur offre, ce qui pérennise leurs exploitations.
Enfin, nous avons le soutien de personnalités comme la cheffe pâtissière Nina Métayer qui est devenue récemment l’un de nos « ambassabeurres ».
Juin 2023
