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La vraie victoire d'étape

Par Jean-Charles Schamberger
La vraie victoire d'étape

Par Jean-Charles Schamberger Rédacteur en chef

© PHOTO : LÉA CRESPI

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La chute du « mur de Berlin », qu'on n'attendait plus, en matière de TVA (lire page 21), constitue une belle victoire d'étape dans le contre-la-montre européen où sont engagés les professionnels de la restauration. Elle est arrivée à point nommé pour regonfler un moral défaillant devant les difficultés que soulèvent les négociations sur les baisses de charges.

Bien sûr, toute aide financière est bonne à prendre. Quand on connaît la situation, parfois exsangue, de nombreux restaurateurs en France, on ne saurait faire la fine bouche vis-à-vis du plan national d'allégement des charges à hauteur de 1,5 milliard d'euros sur dix-huit mois. A force de lobbying et d'opiniâtreté, tout en rappelant au Président de la République sa promesse de 2002, la profession a au moins réussi à faire passer au rang des priorités nationales son rôle économique et social. Ce qui peut déjà être considéré comme une satisfaction. Il n'en demeure pas moins que cette décision transitoire, qui constitue une réponse sociale à une question fiscale, entraîne à peu près autant de problèmes qu'elle en règle.

Tout d'abord, elle sera limitée dans sa portée. Elle ne permettra pas de baisser les prix, comme l'aurait très vraisemblablement autorisé une réduction de la TVA de 19,6 % à 5,5 %. Peu d'effets induits à en attendre donc. Et rien à espérer, en particulier, du fameux cercle vertueux, générateur de chiffre d'affaires et d'emplois.

Ensuite, elle risque de susciter une nouvelle division au sein d'une profession qui avait déjà eu du mal à présenter un front commun dans la défense du dossier TVA. La restauration rapide réclame sa part de baisse des charges. On ne saurait lui en faire grief car, dès lors qu'on les examine, sa situation et ses argumentations sont recevables.

La mesure, annoncée dans les circonstances que l'on sait par Jean-Pierre Raffarin au[…]

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