En passant à 7% la TVA en restauration, la France s’aligne sur le modèle Allemand. Du côté des organisations professionnelles, on réagit d’une même voix. L’intersyndicale patronale « se réserve la possibilité de ne pas mettre en oeuvre tous les engagements prévus au contrat d’avenir ». La prime TVA, prime annuelle pouvant atteindre 500 euros par an et par salarié, est directement remise en cause, car elle est liée dans les textes à la TVA à 5,5%. Par ailleurs, les salaires en vigueur dans le secteur pourraient également être gelés. Seule voix discordante, celle de la Fagiht, qui se dit « satisfaite de l’application de ce taux intermédiaire à l’ensemble des types d’hébergement et de restauration, ce qui permet d’éviter toute distorsion de concurrence.”
Les réactions des restaurateurs indépendants sont virulentes. Ainsi, Gilles Goujon, 3 étoiles Michelin à l’Auberge du vieux puits, à Fontjoncouse, a déclaré « je trouve scandaleux que l’on fasse croire au monde que les restaurateurs sont des nantis, et que la hausse de la TVA est justifiée ». Pour Roland Heguy, président de l’Umih : « C’est un contresens économique, car on pénalise directement les petites entreprises, celles qui créent de l’emploi. Nous allons rencontrer très rapidement le secrétaire d’état Frédéric Lefebvre, et nous avons demandé à rencontrer François Fillon. »