Impossible de faire l'impasse ! La transition numérique touche progressivement les entreprises du secteur.
Une chose est certaine, « les technologies numériques ouvrent de nouvelles perspectives » commente Xerfi. Même si elles sont encore sous-exploitées, la numérisation et les nouvelles technologies apparaissent comme de formidables outils pour améliorer le pilotage des prestations. Ce qui est loin d'être négligeable : elles permettent de réduire les coûts, de personnaliser les solutions et de renforcer la promotion des futures offres. Un plus pour les prestataires !
La numérisation joue notamment un rôle capital dans le pilotage à distance des usages de l'énergie. Pour de nombreux opérateurs, il y a urgence à accélérer l'intégration de nouvelles technologies dans leur offre. Encore et toujours plus de services au consommateur... Pour le convive, Elior a lancé Easypass, un site mobile de rechargement de badge et de services en ligne : quel est le menu ? quelle est la meilleure heure pour aller déjeuner ? dois-je recharger mon badge ? Le site mobile pour smartphone, tablette et PC répond en temps réel à ces questions que se posent souvent les convives en entreprise. Les salariés du nouveau siège de SFR, à Saint-Denis (93), ont découvert récemment en avant-première les nouvelles fonctionnalités d'easypass.elior.com. Dès le premier jour, 185 personnes ont utilisé la fonction « Consulter/recharger son compte ». Et si le développement de ces nouvelles technologies était une première réponse aux attentes de la génération Y déjà présente en restauration collective ? Et dont les prestataires cherchent à mieux cerner le profil.
Bref, tous les acteurs de la restauration collective s'organisent. Ils ont raison, car si le cabinet Xerfi estime qu'il ne faudra pas compter sur une brusque augmentation de la demande en restauration hors domicile, il pense que les écarts iront grandissant avec, d'un côté, un segment restauration rapide-snacking qui tirera son épingle du jeu, de l'autre une restauration collective qui souffre du marasme économique en France. Cela dit, l'avenir offre aux sociétés de restauration collective des perspectives de croissance. D'ailleurs, elles observent très attentivement le marché de l'autogestion car il reste encore de belles parts du « gâteau » à partager. Selon Xerfi, « les segments de la santé, du social, de l'enseignement et de la petite enfance permettront de compenser un environnement conjoncturel encore déprimé ». Mais il ne faudra pas compter sur la seule dynamique de croissance du nombre de repas servis : les SRC devront continuer de batailler pour gagner de nouveaux contrats sur une gestion directe qui résiste. Elles devront investir dans des cuisines centrales en mesure de répondre à des demandes variées provenant des trois grands marchés. Il s'agira de jouer la carte des volumes tout en étant capable de travailler le sur-mesure. Les segments en plein boom, tel que celui du portage de repas à domicile, devront parallèlement être investis par les SRC. Et continuer à être à l'écoute des convives qui, en parallèle, placent la barre de plus en plus haut.
