Les hamburgers et autres nuggets retiennent leur souffle. Après les traditionnels sandwiches, les pizzas, wraps, kebabs, sushis, pâtes fraîches, woks et autres salades à emporter ont le vent en poupe. En clair, les chaînes de restauration rapide à la française et thématisée sont bien plus dynamiques que les chaînes à l’anglo-saxonne qui représentent toutefois plus de 70% du chiffre d’affaires. A peine déstabilisé par la crise, le marché français de la restauration rapide a ainsi enregistré un chiffre d’affaires en hausse pour la dixième année consécutive à un rythme de 5% par an, selon cette étude de Xerfi. A titre de comparaison, l’ensemble de la restauration n’a progressé que de 3% l’an sur la même période.
Plusieurs moteurs de croissance
Et le secteur restera porteur durant les deux prochaines années. Après une augmentation légèrement supérieure à 4% en 2010, le chiffre d’affaires devrait encore croître d’environ 4% par an entre 2011 et 2012 pour établir un nouveau record historique, selon les experts de Xerfi. L’évolution des modes de consommation alimentaire a représenté l’un des principaux moteurs de la croissance. Le raccourcissement de la pause déjeuner, l’éloignement du lieu de travail, la généralisation du nomadisme alimentaire ou encore l’individualisation des repas favorisent en effet la fréquentation des chaînes. Dans un contexte de pressions sur le pouvoir d’achat, les consommateurs se reportent aussi sur les établissements où le ticket d’entrée est le moins élevé. L’excellente santé du secteur a donc aussi reposé au cours des années les plus récentes sur la sensibilité des ménages au prix. Avec les efforts des enseignes pour améliorer la qualité de leurs produits, l’image de « malbouffe » associée à la restauration rapide s’estompe peu à peu.