Pourtant il serait erroné de positionner les deux types de restauration comme concurrentes : elles sont en fait complémentaires, puisque le convive choisit en fonction de son occasion de consommation. Les consommateurs ont recours à cette nouvelle forme de restauration essentiellement en dehors des heures classiques de repas et en semaine. Par ailleurs, la restauration moderne est avant tout nomade (c'est-à-dire vente à emporter pour être consommée dans la rue ou sur le lieu de travail etc.). Son choix est motivé, soit pendant les heures de repas par un soucis de commodité et/ou d'optimisation du temps libre, soit en dehors des repas par «une envie impulsive ». Par conséquent, il s'agit d'un segment de marché qui dispose d'un grand avenir et d'un potentiel de développement non négligeable. En effet, la force de cette nouvelle forme de consommation réside dans sa facilité d'accès (nombreux points de vente), son prix réduit, le gain de temps qu'elle constitue pour le consommateur et la diversité des opportunités de vente (petit déjeuner, en-cas, déjeuner, goûter, etc.)
En cumulant 57, 8% des visites, les boulangeries et les sandwicheries arrivent en tête de la restauration moderne. Cependant, il est important de constater que 28 % des visites sont réalisées dans des lieux où la restauration n'est que l'activité secondaire, tels les magasins ou encore les stations-service. Cette tendance semble prendre de l'ampleur avec la diversification et la professionnalisation de l'offre dans cette catégorie d'établissement.
Selon Christine Tartanson, directrice de la division FoodService France chez NPD Group: « Le principal défi de la restauration moderne sera de développer et de diversifier sa base de clientèle, et plus particulièrement sur le créneau du déjeuner en semaine. Cependant elle devra compter avec la restauration collective, présente essentiellement sur ce créneau, à des prix très attractifs. En effet, combinant en partie les avantages de la restauration traditionnelle et de la restauration moderne, la restauration collective concentre 30% de la fréquentation du déjeuner en semaine. »