La profession semble bien déterminée à ne pas rester les bras croisés face à une éventuelle levée du moratoire sur les OGM. Leurs craintes ont toutes les raisons d'être fondées lorsqu'on considère les accords sur les règles d'étiquetage et de traçabilité des aliments contenant plus de 0,9 % d'OGM adoptées par les ministres de l'Agriculture et de l'Environnement des Quinze à la fin 2002.
Dans un communiqué publié lundi 27 janvier, le Collectif des cuisiniers-restaurateurs, regroupant des grands noms de la cuisine française comme Alain Senderens, Pierre Gagnaire ou encore Alain Dutournier ainsi que l'Union des métiers des industries de l'hôtellerie (UMIH), jugent qu'"au-delà du principe de précaution en matière de sécurité alimentaire, ce sont les cultures alimentaires et le patrimoine gastronomique français qui sont en jeu". Selon le collectif, "Un étiquetage clair et précis n'est possible qu'un fois réalisée une traçabilité effective des produits". Une réunion interministérielle rassemblant des représentants des ministères de l'Agriculture, de la Recherche, de la Santé, de l'Ecologie et de la Consommation doit avoir lieu à ce sujet jeudi 30 janvier à Matignon.