La passion

DE YVES PUGET DIRECTEUR DE LA RÉDACTION

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Elles ne veulent pas qu'on le dise. Non, les femmes chefs que nous avons interrogées ce mois-ci ne revendiquent pas l'existence d'une cuisine dite de femmes (lire le dossier pages 36 à 48). Elles préfèrent amplement que l'on mette en avant leur savoir-faire plutôt que leur féminité. Fini le temps où, face aux contraintes du métier - horaires lourds et décalés, investissement physique, difficultés pour concilier vie professionnelle et familiale... -, on parlait de la restauration gastronomique comme d'un métier d'hommes. Ceux qui le pensent encore se réfugient derrière quelques chiffres. Ils clament que « seulement » 14 restaurants étoilés par le guide Michelin 2009 sont dirigés par des femmes. Ils ne voient pas les évolutions qui les entourent. Dans les écoles hôtelières, les jeunes filles sont de plus en plus nombreuses. Dans les cuisines, elles imposent de plus en plus leur talent, leur volonté... et leur caractère.

Ensuite, de nombreux chefs ont été inspirés... par leur mère ou leur grand-mère. La cuisine d'homme n'est donc pas uniquement guidée par la testostérone... Quant à celle proposée par les femmes - volontairement ou intuitivement -, elle correspond aux tendances du moment avec davantage d'authenticité ou de sincérité. Autrement dit, les femmes chefs marquent la fin de l'esbroufe. Elles résument la réduction des artifices et assument clairement le retour au « naturel ». Elles poussent à l'utilisation de produits de saison et incitent au respect de la biodiversité des espèces. Et si elles reconnaissent la dureté de ce métier, elles ne regrettent nullement leur choix. Car comme le dit Anne-Sophie Pic, « obtenir plusieurs étoiles est un vrai challenge pour les femmes. Mais l'important, c'est d'avoir des rêves ». Un avis qui relègue aux oubliettes la question de la parité souhaitée ou imposée dans les cuisines ou ailleurs. Une phrase qui distille un relent d'optimisme alors que l'on ne cesse de parler des questions du pouvoir d'achat, d'égrener les licenciements ici ou là ou de monter en épingle la moindre mauvaise nouvelle.

Aussi importants et motivants soient-ils, il existe d'autres moteurs, d'autres ressorts que les congés et les salaires. L'envie de se lever le matin - parfois très tôt - vient d'ailleurs. Toutes ces femmes « étoilées », mais aussi celles en passe de l'être ou celles qui rêvent de le devenir, ainsi que leurs confrères, les hommes, dans un restaurant gastronomique ou traditionnel, ont toutes et tous un point commun : la passion de leur métier.

Elles ne veulent pas qu'on le dise. Non, les femmes chefs que nous avons interrogées ce mois-ci ne revendiquent pas l'existence d'une cuisine dite de femmes (lire le dossier pages 36 à 48). Elles préfèrent amplement que l'on mette en avant leur savoir-faire plutôt que leur féminité. Fini le temps où, face aux contraintes du métier - horaires lourds et décalés, investissement physique, difficultés pour concilier vie professionnelle et familiale... -, on parlait de la restauration gastronomique comme d'un métier d'hommes. Ceux qui le pensent encore se réfugient derrière quelques chiffres. Ils clament que « seulement » 14 restaurants étoilés par le guide Michelin 2009 sont dirigés par des femmes. Ils ne voient pas les évolutions qui les entourent. Dans les écoles hôtelières, les jeunes filles sont de plus en plus nombreuses. Dans les cuisines, elles imposent de plus en plus leur talent, leur volonté... et leur caractère.

Ensuite, de nombreux chefs ont été inspirés... par leur mère ou leur grand-mère. La cuisine d'homme n'est donc pas uniquement guidée par la testostérone... Quant à celle proposée par les femmes - volontairement ou intuitivement -, elle correspond aux tendances du moment avec davantage d'authenticité ou de sincérité. Autrement dit, les femmes chefs marquent la fin de l'esbroufe. Elles résument la réduction des artifices et assument clairement le retour au « naturel ». Elles poussent à l'utilisation de produits de saison et incitent au respect de la biodiversité des espèces. Et si elles reconnaissent la dureté de ce métier, elles ne regrettent nullement leur choix. Car comme le dit Anne-Sophie Pic, « obtenir plusieurs étoiles est un vrai challenge pour les femmes. Mais l'important, c'est d'avoir des rêves ». Un avis qui relègue aux oubliettes la question de la parité souhaitée ou imposée dans les cuisines ou ailleurs. Une phrase qui distille un relent d'optimisme alors que l'on ne cesse de parler des questions du pouvoir d'achat, d'égrener les licenciements ici ou là ou de monter en épingle la moindre mauvaise nouvelle.

Aussi importants et motivants soient-ils, il existe d'autres moteurs, d'autres ressorts que les congés et les salaires. L'envie de se lever le matin - parfois très tôt - vient d'ailleurs. Toutes ces femmes « étoilées », mais aussi celles en passe de l'être ou celles qui rêvent de le devenir, ainsi que leurs confrères, les hommes, dans un restaurant gastronomique ou traditionnel, ont toutes et tous un point commun : la passion de leur métier.

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