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Une étude exclusive de Vitagora en partenariat avec IPSOS préconise de développer une offre de prêt-à-consommer spécifique aux habitudes de consommation des Français.
A l’occasion de son Forum international, Vitagora a révélé les résultats d’une étude exclusive réalisée en partenariat avec IPSOS sur les opportunités de l’alimentation prête à consommer et des nouvelles façons de manger face au repas traditionnel, réalisée en mars 2015 auprès d’un échantillon représentatif de 1007 Français âgés de 16 à 70 ans.
Cette étude dévoile notamment que, malgré un fort attachement à la tradition des repas, les Français s’approprient de plus en plus largement les pratiques de consommation « sur le pouce ». L’opportunité pour les acteurs de l’alimentaire de développer une offre spécifiquement dédiée aux habitudes françaises, mêlant modernité de l’usage et tradition.
Les Français cultivent leurs réticences de l’alimentation prête à consommer, souvent associée à des produits de snacking non sains, et sacralisent le rituel du « vrai » repas et de la cuisine fait-maison. Ainsi, selon une étude IPSOS de 2013, ils sont 90% à estimer que « le repas doit se prendre autour d’une table autant que possible », quand plus de 50% de Russes, 47% de Brésiliens, et 34% d’Américains avouent « rarement s’assoir à table pour manger » (Source : Global Trends Survey, Ipsos MORI, Sept 2013).
Pourtant, face à cette représentation sacralisée du repas, cette nouvelle étude réalisée de Vitagora®, a permis de révéler que 4 Français sur 10 affirment déjeuner « sur le pouce » au moins une fois par semaine, et jusqu’à 21% d’entre eux déclarent le faire au moins 3 fois par semaine. Une pratique en phase avec le sentiment partagé par un nombre croissant de Français de manquer de temps : 42% des répondants « ne trouvent jamais le temps de faire ce qu’ils souhaitent » (alors qu’ils n’étaient encore que 34% en 2006), et 53% d’entre eux affirment manger sur le pouce à la place d’un vrai repas « s’ils sont pressés ».
Le choix du lieu : en phase avec une alimentation « prête à consommer » plutôt traditionnelle
Que ce soit pour le lieu d’achat ou le lieu de consommation, les Français concilient un certain traditionalisme avec la pratique de la consommation « sur le pouce ». Ainsi, boulangeries et supermarché restent en tête des lieux privilégiés pour l’achat de produits à manger sur le pouce (respectivement 52% et 48% des répondants affirment y acheter ce type de produits), loin devant les drives (seulement 17% d’entre eux).
C’est également chez eux directement ou sur leur lieu de travail que les Français consomment majoritairement des produits sur le pouce : 52% des individus mangent régulièrement sur le pouce à leur domicile (principalement devant la TV, dans leur salon ou leur cuisine) et 41% sur leur lieu de travail (bureau ou poste de travail), contre seulement 15% dans la rue. Si l’aspect « gain de temps » de l’alimentation prête à consommer semble donc irréfutable (56% des individus qui consomment des produits sur le pouce, en dehors d’un repas complet, préfère les acheter tout prêts plutôt que de les préparer à l’avance), l’aspect « nomadisme » reste encore au second plan des pratiques françaises.
A noter que les comportements d’achat et de consommation diffèrent quelque peu selon l’âge. Les plus jeunes sont en quête de pratiques fonctionnelles, efficaces : ils souhaitent avant tout optimiser leur temps, à la fois quand ils achètent (dépannage de dernière minute, volonté de limiter le temps d’attente), et quand ils consomment (ils mangent plus souvent devant la TV ou l’ordinateur). Les plus âgés, quant à eux, se montrent plus exigeants comme s’il s’agissait de se rapprocher au maximum des conditions d’un repas classique (ils achètent plus volontiers chez le traiteur et consomment plus dans leur cuisine).
Produits sains, peu transformés : les opportunités de l’alimentation prête à consommer
Fruits, fromage, et yaourts/fromage blanc constituent le « top 3 » des produits les plus souvent consommés sur le pouce en France, très fortement devant les biscuits salés, les plats préparés, ou les sandwichs : les produits qui séduisent les Français sont donc des produits assez peu transformés, et traditionnellement présents lors des repas classiques.
En revanche, l’offre de produits à manger sur le pouce est considérée comme plutôt insatisfaisante en matière de produits bons pour la santé (peu sucrés, peu gras), naturels, bio, ou végétariens. 4 opportunités de développement se détachent particulièrement pour le futur : les produits sains, faits maison, ressemblant à un vrai repas, et peu chers – à condition de maintenir le goût et la praticité, critères jugés importants mais déjà atteints dans l’offre actuelle.
Inventer le « snacking à la française » ?
« Cette étude nous confirme qu’il existe de véritables opportunités de réinventer le snacking en France. Toutes les conditions, comme le manque de temps par exemple, sont réunies pour que les consommateurs se tournent vers ce type de produits. Mais le terme « snacking » ne convient plus lorsqu’il s’agit des consommateurs français, car ils attendent une offre en phase avec leur représentation traditionnelle de l’alimentation, plus proche du repas classique. Il ne s’agit pas de calquer les pratiques anglo-saxonnes, mais d’inventer une toute nouvelle offre pour concilier la représentation culturelle du repas français et l’usage de praticité désormais incontournable », estime, Christophe Breuillet, Directeur de Vitagora, ouvrant ainsi les opportunités de développement et d’innovation pour les acteurs de l’agroalimentaire.
