Face aux spécificités de la branche, ce texte propose, en pendant d'une durée hebdomadaire de travail fixée conventionnellement à 39 heures et de l'amplitude demandée, l'octroi d'une 6e semaine congés payés au profit de tous les salariés sans règle de non-cumul, 20 % de majoration pour les heures supplémentaires travaillées entre la 40e et la 43e heures hebdomadaires, 50 % de majoration à partir de la 44e heure et au-delà. Ainsi qu'une majoration de salaire de 5 % pour la polyvalence par rapport à la grille conventionnelle. Ce texte demande aussi un contingent d'heures supplémentaires permettant de conserver une amplitude de travail suffisante de 360 heures par an pour les entreprises permanentes et de 90 heures par trimestre civil pour les entreprises saisonnières.
« On a commencé à entrevoir un coin de ciel bleu », souligne Stéphane Fustec de la CGT pour qui ce projet semble acceptable même s'il reste, selon lui, plusieurs points à débattre notamment en matière de paiement des heures supplémentaires. Denis Raquet de FO-FGTA parlent aussi d'avancées même s'il reste des interrogations notamment sur la définition du temps partiel ou encore le travail de nuit. Pour Jean-François Girault, président de la CPIH qui revendique 20 000 adhérents : « on sent une certaine ouverture et le débat est très constructif » alors que Jacques Jond, président de la Fagiht (qui avance une représentativité de 12 % de l'hôtellerie-restauration française), se dit satisfait d'être sur la même longueur d'ondes que le collège salariés.
En revanche, les propositions de la Fagiht; comme celles présentées par l'intersyndicale salariés, n'ont semble-t-il par remporté l'adhésion de l'Umih, du Synhorcat et du Groupement national des chaînes (GNC). Ces derniers ont quitté la table de négociations en fin de matinée et ont convenu d'une rencontre bilatérale avec les syndicats et les pouvoirs publics le 15 janvier. Une nouvelle date qui s'intercale dans un calendrier général prévoyant encore deux mixtes paritaires le 22 janvier et 31 janvier.