Lancé dès 1957 (lire Néorestauration n°447), et doté d'un cadre législatif en 1967 avec l'ordonnance du 27 septembre et ses décrets d'application qui régulent son fonctionnement et créent la CNTR, le titre-restaurant peut se targuer d'afficher aujourd'hui un bilan très positif dans la vie des Français. L'enquête de notoriété que la CNTR vient de mener avec TNS Direct auprès de la population française révèle ainsi un taux de notoriété de 96%, seules 4% des personnes interrogées, qui n'en n'ont jamais bénéficié, ne connaissent pas l'existence de ce titre spécial de paiement. Quelque 82% des actifs français le percevant comme un acquis social. Et, bien qu'il ne doive pas être considéré comme un complément de salaire, le titre-restaurant est perçu comme un revenu complémentaire par 63% des salariés. « Ce pouvoir d'achat supplémentaire pour le salarié s'élève jusqu'à 1 100 € par an, net d'impôts et de toute retenue salariale », précise ainsi Bernard Hagège, président de la CNTR. Et, pour 84% des personnes interrogées, le titre-restaurant offre un large choix d'enseignes de restauration.
Aujourd'hui le titre-restaurant évolue sur un marché de plus en plus mature mais poursuit sur une croissance constante de l'ordre de 5,6 % par an. Pour 2007, la CNTR estime que la valeur des titres émis devrait atteindre 4 Md€. L'avenir du titre-restaurant réside dans son potentiel de développement, en particulier dans les entreprises de moins de 50 salariés, ainsi que dans les espoirs de son extension aux salariés du secteur public.
Exemple réussi du paritarisme social, la composition de la CNTR comprend quatre collèges. Employeurs et salariés sont représentés par leurs organisations représentatives au sein de deux collèges de cinq membres chacun. Les acteurs économiques quant à eux - professionnels de la restauration et assimilés ainsi que les sociétés émettrices de titres-restaurant - sont représentés au sein de deux autres collèges, respectivement de 6 et 4 membres. La parité entre les différentes parties est respectée dans la composition de ses deux structures, élues tous les deux ans par les quatre collèges : le bureau et la sous-commission d'agrément.
Cet anniversaire de la CNTR est également marqué par la parution au JO d'un décret (14 octobre 2007) qui dote la CNTR de pouvoir de contrôle et de sanction. « Il était important de remettre le décret de 1967 au goût du jour, compte tenu des nouvelles habitudes de vie. Nous sommes très heureux et fier de ce décret car c'est un socle à partir duquel nous allons pouvoir faire évoluer les choses. La commission qui était un organe de proposition, devient un organe de contrôle et de sanction » explique Bernard Hagège, qui souligne toutefois que « dans 98% des cas le système fonctionne comme il doit fonctionner ». Ce nouveau décret, qui est le fruit de cinq ans de travail, ainsi que le rappelle Jean-Michel Reynaud, vice président du bureau et représentant des salariés, et est applicable à partir du 1er novembre.