Plus que quelques semaines, et le restaurant Marina Viva Plage, sur la plage varoise de Cavalaire-sur-mer, rejoindra son entrepôt. Un espace réalisé à partir de six containers, dont 4 en surfaces techniques de 20 pieds chacun, et deux de 40 pieds dédiés à la terrasse, qui seront démontés en quelques jours par la société Maison Eco 3, qui avaient installé ce restaurant il y a quelques mois. Le format, à l’emprise légère, s'insère dans les exigences de la Loi Littoral. « Tous les restaurants de plage n’ont pas le même système d’exploitation, notamment en fonction des contrats de concessions signés avec les mairies, mais il est certain qu’avec une structure démontable et remontable rapidement, les preneurs ont d’autant de chance d’être en conformité réglementaire », explique Florence Bouyala, en charge du développement commercial, notamment dans le Sud de la France, de Netbox Containers.
Le groupement d’entreprises est spécialiste, comme son adhérent Maison Eco 3, de l’upcycling de containers maritimes. Et ses installations en points de restauration, de la buvette au restaurant de bord de mer en service à table, connaissent une belle dynamique. Il y en aurait actuellement 200 en France sur cet usage, assurées par les entreprises du groupement, Et pas qu’en bord de mer : « La construction hors-site est une piste d’avenir, par sa légèreté et son respect de l’environnement immédiat et des sols. Ils trouvent une pertinence sur le bord de mer, mais pas uniquement. Il y a beaucoup d’autres sites, et d’usages, où leurs atouts commencent à convaincre. »
Alternative aux food-trucks, entre autres
En alternative aux food-trucks, sur des emplacements où ils ne peuvent stationner, en micro-brasseries, en annexes de brasserie, comme en formats compacts et urbains, sur des surfaces de production dédiées aux plateformes de livraison et complétées par un guichet de click&collect, ou même en casiers pour des distributeurs de la RHD cherchant à diversifier leurs options sur le dernier km… L’objet est en phase d’appropriation : « Nos interlocuteurs sont en train de se rendre compte qu’en recourant à ces containers réarchitecturés, ils peuvent s’installer rapidement, et basculer beaucoup plus vite dans l’opérationnel, avec cet intérêt supplémentaire de disposer de surfaces modulaires, que l’on peut réagencer à coût maîtrisé. »
Sur le coût justement, ce ne serait pas forcément à l’installation que l’écart avec des surfaces « en dur » se fait, notamment en raison du découpages des tôles, de leur bardage, des huisseries… Ce qui n’empêche l’alternative containers, qui peut se déployer sur des sites autrement inaccessibles, d’avancer dans les têtes. Et dans les carnets de commandes semble-t-il : en 2023, Netbox Containers prévoit la construction hors-site d’une centaine de points de restauration supplémentaires.