Depuis sa professionnalisation en 1996, l’armée de terre est à la recherche de personnels bien formés. Au final, plus de 400 métiers recensés, dont ceux de la restauration, ouvrent leurs portes aux jeunes de 18 à 25 ans.
20 000 jeunes ont été recrutés par l’armée de terre en 2003 sur l’ensemble du territoire pour les 400 métiers recensés, 4 800 sont attendus en 2004, et 10 000 à 13 000 sont prévus dans les années à venir. De belles perspectives avec une forte croissance de la féminisation des emplois (12 % en 2004 contre 1 % en 1996).
« Ouverture et découverte des autres : chez nous le métier de cuisinier a quelque chose de plus». Ce slogan n’est pas celui d’une chaîne de restauration commerciale mais celui de l’armée de terre. En effet, la restauration offre des opportunités à tous les grades. Pour les officiers, en qualité de directeur de cercle-mess, et plus précisément de directeur et directeur adjoint de service restauration hébergement loisir (SRHL). On en compte 80 aujourd’hui dans les principales villes de France. Dès leur arrivée, les candidats (bac + 2 à bac + 5 avec une forte tendance à l’élévation du niveau) suivent un stage de 15 semaines à l’Ecole militaire supérieure d’administration et de management (EMSAM) de Montpellier. A leur sortie, ils choisissent leur poste en fonction de leur rang de classement. Pour les sous-officiers, en tant qu’adjoint de restauration.
Les militaires du rang : un vivier de recrues
A leur entrée, ils partent en formation (le minimum requis est le bac) pour 7 à 9 semaines à Querqueville (Manche) afin de tout maîtriser sur les métiers de bouche. Et enfin, les militaires du rang (niveau maximum CAP-BEP) qui sont un vivier pour les métiers de boulanger, cuisinier, aide cuisinier maître d’hôtel et barman. Les jeunes qui font ce choix suivent une formation professionnelle et militaire de 3 à 10 semaines en fonction de leur niveau de départ. Au final, ils intègrent la centaine de régiments (un régiment compte plus de 100 personnes dont 20 sont dédiées à la restauration) répartis sur l’ensemble du territoire. « Mais attention, quelle que soit sa formation d’origine, le jeune qui s’engage est soldat avant tout », précise le lieutenant colonel Alban Desgrees du Lou, chef du Bureau information communication à la DPMAT1.
1 : Direction du personnel militaire de l’armée de terre